Ces propositions européennes visent à alléger les contrôles douaniers - notamment sur les produits alimentaires et les médicaments - afin de faciliter les flux entre la Grande-Bretagne et l'Irlande du Nord.
Le vice-président de l'exécutif européen chargé des relations entre Bruxelles et Londres, Maros Sefcovic, doit présenter ce plan aux Vingt-Sept et aux eurodéputés dans l'après-midi, avant une conférence de presse prévue à 18h30 (16h30 GMT).
Ces propositions pourraient permettre l'approvisionnement des magasins nord-irlandais en saucisses et autres produits carnés frais interdits d'entrée sur le marché européen - et donc en théorie en Irlande du Nord - sous réserve qu'ils soient uniquement destinés aux consommateurs de la province.
Part intégrante du Royaume-Uni, la province d'Irlande du Nord - frontalière de la République d'Irlande, membre de l'Union européenne (UE) - est restée dans le marché unique européen pour les échanges de biens, ce qui signifie que ses exportations vers le reste de l'UE ne sont pas soumises à des contrôles ou tarifs douaniers et ne font pas l'objet de formalités particulières.
Pour Bruxelles, cet arrangement - qui crée une frontière douanière de fait entre Grande-Bretagne et Irlande du Nord dans la mer d'Irlande - préserve le marché unique européen tout en permettant aux commerces nord-irlandais de bénéficier des avantages des deux mondes.
Mais pour Londres, les contrôles sur les marchandises transitant par la mer pour approvisionner l'Irlande du Nord concrétisent sa séparation des autres provinces britanniques et attisent les tensions chez les unionistes.
"Voilà la proposition que nous allons mettre sur la table. Si (elle) est rejetée, alors en effet nous aurons un problème", a souligné Maros Sefcovic la semaine dernière.
Le ministre britannique du Brexit David Frost a déclaré mardi dans un discours être prêt à discuter de ces propositions "quel que soit leur contenu" mais a une nouvelle fois réclamé un nouveau protocole en exigeant que l'autorité de la Cour de justice de l'UE (CJUE) ne s'exerce pas.
Mais Bruxelles ne conçoit pas qu'une juridiction autre qu'européenne puisse légiférer au sujet du marché unique européen.
Il semble donc peu probable que ces nouvelles propositions permettent de mettre fin au contentieux opposant Londres et Bruxelles.