Mardi 12 octobre, depuis l’Élysée, Emmanuel Macron a présenté un plan de 30 milliards d’euros baptisé "France 2030" visant à réindustrialiser le pays, avec un accent sur les nouvelles technologies et la décarbonisation. Invité dans la foulée sur Europe 1, l’essayiste Michel Onfray semble ne pas croire à ces promesses.
"Ce sont de belles propositions, mais ça ne vous échappe pas qu’il est en campagne présidentielle", analyse-t-il.
"Quand Emmanuel Macron dit quelque chose, j’attends toujours qu’il dise le contraire", ajoute-t-il en reprochant le "en même temps" du chef de l’État, notamment ses doubles discours sur la colonisation.
"Quand il sera un grand garçon et qu’il aura vraiment une pensée faite et construite, on pourra l’écouter".
Le philosophe poursuit sa critique du quinquennat de Macron, qu’il décrit comme "le règne du mensonge, le règne du verbe qui ne vaut plus rien, de la parole démonétisée", en appelant à "le juger sur les actes". Selon lui, ces cinq dernières années montrent que le Président "n’aime pas la France, n’aime pas les Français, il aime le pouvoir qu’il a sur les Français".
Contradictions
Le même jour sur LCI, Michel Onfray a souligné des contradictions chez d’autres candidats à la présidentielle, notamment la participation de Xavier Bertrand au congrès des Républicains, lequel avait toujours affirmé qu’il irait "seul", ou encore Anne Hidalgo qui avait assuré qu’elle ne se présenterait jamais.
"On ne peut pas mieux faire pour que Le Pen et Zemmour puissent avancer plein pot", estime-t-il.
Sur ce dernier, avec qui il a débattu la semaine dernière, il le considère comme un "intellectuel en politique", jugeant que "les meilleurs sont ceux qui sont les moins intellectuels possibles". Il assure par ailleurs ne pas être responsable de la montée de celui-ci dans les sondages et confie ne pas vouloir voter pour lui s’il se porte véritablement candidat, à cause de son opposition au Frexit: "Je ne voterai pas pour quelqu’un qui dit qu’il va tout changer alors que nous sommes dans un carcan européen qui ne permet pas de changer".