Les 550 habitants de Levergies, dans l'Aisne, ont dû quitter leurs maisons tandis qu'un imposant dispositif de sécurité a été mis en place afin de permettre aux artificiers et démineurs de retirer les 28 tonnes de munitions enfouies dans le sol, détectées à l'occasion de travaux routiers en juin dernier, rapportent les médias hexagonaux.
Les obus "sont à peu près à deux mètres de profondeur, empilés les uns sur les autres", a déclaré le maire, Bernard Nuttens, à la chaîne d’information en continu BFM TV.
"C’est ça qui représente le danger. Si un obus explose, c’est tout le tas qui explose", a-t-il détaillé, ce qui explique la prudence adoptée par les autorités et les spécialistes, avec la mise en place d’un périmètre de sécurité de 800 mètres.
Selon les médias, certains habitants craignent que leurs maisons soient cambriolées pendant leurs quatre jours d'absence. Pour les rassurer, les autorités ont mobilisé 70 gendarmes qui sillonneront le village, appuyés par trois drones.
Les réfractaires qui ne quitteront pas leurs maisons dans les délais impartis risquent le placement en garde à vue, est-il précisé.
Une fois récupérés, les obus seront convoyés jusqu'au camp militaire de Sissonne, à une soixantaine de kilomètres au sud de Levergies, où ils seront enfin détruits, plus de cent ans après la "course à la mer", la bataille de la Somme et les autres combats qui les avaient fait pleuvoir.