Depuis que le mouvement islamiste est entré victorieusement dans Kaboul le 15 août, la crise économique s'est amplifiée en Afghanistan, frappé par ailleurs par une vaste sécheresse, alimentant le spectre d'un exode massif de réfugiés.
Organisé par visioconférence à partir de 11h00 GMT, le sommet spécial du G20 va se focaliser sur les besoins humanitaires, les préoccupations sécuritaires et les moyens de garantir que les ressortissants afghans ayant aidé les gouvernements européens puissent quitter le pays sans souci.
"Fournir un soutien humanitaire est urgent pour les groupes les plus vulnérables, particulièrement les femmes et les enfants, alors que l'hiver arrive", a déclaré un représentant informé du programme des discussions.
Il est attendu que le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, prenne part à la réunion, mettant en exergue le rôle central accordé à l'Onu dans la gestion de la crise afghane - en partie car de nombreux pays ne veulent pas établir de relations directes avec les taliban.
L'Italie, qui occupe la présidence tournante du G20, a oeuvré dans la difficulté pour organiser le sommet, alors que les opinions divergent parmi les grandes puissances mondiales sur l'approche à adopter sur l'Afghanistan depuis le retrait militaire chaotique des Etats-Unis.
Selon une source diplomatique au fait du dossier, "le problème principal est que les pays européens veulent mettre leur nez dans la manière dont les taliban dirigent le pays, par exemple la façon dont ils traitent les femmes, tandis que la Chine et la Russie ont une politique étrangère de non-ingérence".
Pékin a publiquement demandé que les sanctions économiques visant l'Afghanistan soient levées et que des milliards de dollars d'actifs internationaux détenus par le pays soient débloqués. On ne sait pas avec certitude si cela va être débattu mardi.
Le président américain Joe Biden, le Premier ministre indien Narendra Modi et les dirigeants européens du G20 devraient participer au sommet. En revanche, le président chinois Xi Jinping n'y prendra pas part, a rapporté la presse officielle à Pékin, tandis qu'un doute demeure sur la participation du président russe Vladimir Poutine.