Samedi 9 octobre, la Miss France 2012 et chroniqueuse de Touche pas à mon poste Delphine Wespiser s’est fait subtiliser sa montre en sortant d’un hôtel à Mulhouse. Elle a ensuite critiqué sur les réseaux sociaux l’absence des forces de l’ordre dans la rue à ce moment-là, se demandant "que fait la police?". Sa réaction, largement partagée, a fortement déplu au syndicat Alliance police nationale Grand-Est.
Contacté, son secrétaire régional Michel Corriaux nous indique qu’il ne s’agit pas, d’après les informations dont il dispose, d’une affaire de racket ou d’une agression, mais d’un "vol simple". La jeune femme se serait fait "accoster" par un individu et aurait discuté avec lui pendant quelques minutes. C’est seulement après l’avoir quitté qu’elle aurait remarqué que sa montre avait disparu. Une version des faits bien éloignée de celle relayée par le site Public, lequel rapporte que Mme Wespiser a été "sauvagement agressée".
L’Alsacienne n’a pas appelé le 17, mais a "fait le choix d’essayer de trouver l’individu avec des amis à elle". Au bout de deux heures, sans succès, elle s’est résignée à appeler "une de ses connaissances du commissariat de Mulhouse". C’est seulement à ce moment-là qu’une patrouille a pu être dépêchée sur place.
Excuses publiques
Le syndicaliste, dans son communiqué, réclame des "excuses publiques" de la part de la chroniqueuse. Celle-ci a d’ailleurs fait savoir sur son compte Instagram qu’elle reviendrait sur cette affaire ce lundi soir dans l’émission de Cyril Hanouna.
"Si c’était une réaction à chaud et qu’elle s’en excuse, tant mieux. Quelqu’un avec une notoriété pareille tient une responsabilité importante en cas de critique des forces de l’ordre", réagit M. Corriaux, lequel regrette que le message initial se trouve encore en ce moment sur les réseaux sociaux.
"Nos collègues font face au pire de la société de manière quotidienne, au péril de leur vie", rappelle-t-il, citant le terrorisme, la délinquance et la criminalité.
Le lendemain de ce vol de montre, les policiers de Mulhouse étaient appelés pour une affaire de triple tentative d’homicide, précise-t-il également, comme une réponse à l’interrogation de la jeune femme.
Laxisme de la justice?
D’après Le Figaro, Delphine Wespirer a ensuite partagé le message d’un de ses abonnés selon lequel "la police ne sert plus à rien" à cause d’une "justice trop laxiste".
"La justice doit être à la hauteur de ce qu’il se passe dans les rues, on a besoin d’une réponse pénale très ferme", abonde Michel Corriaux.
Si ce dernier se réjouit notamment de l’annonce de la création de l’observatoire de la réponse pénale, le constat est amer: "aujourd’hui la justice ne fait plus peur à personne. Le sentiment d’impunité n’est plus qu’un sentiment, on est face à des gens qui jouissent d’une impunité totale".