La victime du lynchage à Montgeron "va bien", assure la maire

La jeune victime de l’agression par une dizaine de personnes à Montgeron, dont la vidéo a fait le tour des réseaux sociaux, se porte bien et est entendue au commissariat, a fait savoir la maire de la commune.
Sputnik
Au lendemain de la diffusion sur les réseaux sociaux de la vidéo montrant le lynchage d’un jeune homme à Montgeron, la maire de la commune essonnienne Sylvie Carillon a assuré que la victime "allait bien" et qu’une enquête était en cours pour faire la lumière sur les circonstances du drame.
"Nous n’avons pas eu connaissance de ces faits avant la diffusion de cette vidéo puisque lorsque la police, le 30 septembre, s’est déplacée sur site, il n’y avait plus personne", a expliqué Mme Carillon dans un entretien accordé à BFM TV.
La victime est actuellement entendue au commissariat, a précisé l’édile appartenant au mouvement Libres!. Selon la maire, le jeune homme agressé était jusqu’à présent inconnue des services de police pour d’éventuelles menaces ou violences précédentes.

"Problématiques semblables" dans toutes les villes françaises

L’élue a en outre déploré la récurrence de ces épisodes de brutalité dans l’ensemble de l’Hexagone et interrogé les causes profondes de telles agressions. Pour elle, toutes les villes françaises ont aujourd’hui "des problématiques semblables". "Dans toutes les résidences sociales, ça bouge de plus en plus depuis 10 ans", constate Mme Carillon.
"En tant que maires, nous sommes en permanence en train d’avertir les pouvoirs publics et le gouvernement sur cette montée en puissance de violences et sur la récurrence de ces agressions en groupe et en bande, qui sont absolument inadmissibles et contres lesquelles nous luttons au quotidien avec nos policiers", indique la maire.

Motif de l’homophobie évoqué

La vidéo en question semble avoir été partagée en premier lieu par le militant LGBT Mehdi Aïfa, qui évoque une agression homophobe. L’association Stop Homophobie a également dénoncé l’attaque, sans pour autant confirmer un caractère homophobe.
Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, les insultes et agressions à caractère homophobe avaient progressé de 33% en 2018, de 36% en 2019 avant de chuter de 15% en 2020 sur fond de crise sanitaire qui a facilité le dépôt des plaintes, d’après les associations LGBT.
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