Présidentielle française 2022

Montebourg se démarque de Mélenchon, trop "sectaire"

Le candidat ex-PS à la présidentielle Arnaud Montebourg entend œuvrer à la recomposition de la gauche et construire un "rassemblement" allant potentiellement "des gaullistes aux communistes", en se démarquant aussi bien de Jean-Luc Mélenchon, jugé "trop sectaire", que de l'extrême droite.
Sputnik
"Il faut que nous construisions une sorte de Conseil national de la résistance nouvelle formule, au regard des risques qui pèsent sur notre nation, allant des gaullistes aux communistes. Il se construira dans la campagne", a plaidé dimanche à Europe 1-Cnews-Les Échos Arnaud Montebourg, qui appelle à "s'ouvrir" et ne pas rester "sectaire".

"Nouvelle" vision

L'ancien ministre du Redressement productif sous François Hollande, qui s'est lancé hors parti, veut "proposer une vision du pays qui est nouvelle, qui n'a jamais été vraiment défendue à gauche, sauf à un certain moment par Jean-Pierre Chevènement", ancien ministre à la fois républicain, social et souverainiste.
"Les enjeux écologiques, climatiques et de souveraineté qui sont devant nous nous obligent à restructurer la vision que la gauche a toujours eue", insiste M.Montebourg.
Le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon "ne peut pas gagner, c'est une des raisons pour lesquelles je suis candidat", soutient celui qui est crédité de 2 à 4% des intentions de vote dans les derniers sondages.
"La proposition que je formule est une proposition rassembleuse. La sienne est malheureusement excessivement radicale et sectaire", épingle-t-il.
Fabien Roussel veut rendre inéligibles ceux condamnés pour racisme et incitation à la haine
"Nous pouvons avoir une solution, une stratégie républicaine pour remonter le pays", assure le promoteur de la "remontada" et chantre de la réindustrialisation.
"On n'a pas besoin de l'extrême droite pour traiter les problèmes de notre pays", a-t-il ajouté, étrillant au passage Éric Zemmour, un "télévangéliste dont le seul programme est: +les arabes à la mer+".

"Immigrationiste fou"

Le leader des Insoumis s’est également attiré les foudres de la candidate du Rassemblement national.
"C'est un immigrationiste fou, un défenseur du fondamentalisme islamiste", a estimé Marine Le Pen sur BFM TV.
Admettant ne pas être la seule candidate qui plaide pour l’identité nationale, elle a voulu qu’aucun parallèle ne soit établi entre elle et Jean-Luc Mélenchon en la matière.
"Il y a le camp de ceux qui croient en la France et le camp de ceux qui n'y croient plus. […] Avec ceux qui croient en la France on peut travailler", a-t-elle ajouté, faisant allusion à Arnaud Montebourg et Éric Zemmour.
Discuter