"Vraie question : Le gouvernement britannique souhaite-t-il un accord négocié pour aller de l'avant ou une nouvelle détérioration des relations", a écrit sur Twitter Simon Coveney, le ministre irlandais des Affaires étrangères.
Cette question lui a valu une réponse de David Frost qui, tout en disant ne pas vouloir ouvrir de négociation sur Twitter, a balayé les arguments du chef de la diplomatie irlandaise, indiquant que Londres s'alarmait de longue date du rôle tenu par la justice européenne dans le processus.
David Frost a dévoilé samedi des extraits d'un discours qu'il doit prononcer la semaine prochaine et dans lequel il réclame que la supervision du respect du protocole nord-irlandais ne soit plus du ressort de la justice européenne.
Le gouvernement de Boris Johnson appelle depuis plusieurs mois l'UE à renégocier les modalités du "protocole nord-irlandais", qui a créé une frontière douanière de fait entre la Grande-Bretagne et l'Irlande du Nord, afin de préserver la libre circulation des marchandises entre la province et la République d'Irlande, membre du bloc communautaire.
La Grande-Bretagne a menacé lundi l'Union européenne de prendre des mesures unilatérales prévues par l'article 16 de l'accord de Brexit si les Vingt-Sept n'acceptent pas des changements susceptibles de fluidifier les échanges de marchandises avec l'Irlande du Nord.