La Russie est déjà en train d’étudier des équipements militaires américains que l’armée a laissés derrière elle lors de son retrait d’Afghanistan, a de nouveau déclaré ce dimanche 10 octobre l’ancien Président des États-Unis Donald Trump.
"La Russie et la Chine ont déjà à leur disposition nos hélicoptères. Ils sont déjà en train de démonter des Apaches, de les étudier, ils vont construire bientôt du matériel militaire meilleur", a lancé M.Trump lors d’une rencontre avec ses sympathisants dans l’Iowa.
Selon l’ex-locataire de la Maison-Blanche, pendant le retrait d’Afghanistan les troupes américaines ont démilitarisé quelques vieux hélicoptères militaires qui se trouvent actuellement entre les mains de "nos ennemis".
Des spéculations sans fondement
La Russie ne coopère pas actuellement avec l’Afghanistan dans le domaine militaire, a déclaré pour Sputnik la porte-parole du service fédéral russe pour la Coopération militaire et technique Valeriya Rechetnikova.
"En ce moment on ne mène pas d’activités de coopération militaro-technique avec l’Afghanistan. Toutes spéculations sur la possibilité de participation de nos spécialistes à la reproduction du matériel militaire américain [abandonné en Afghanistan, ndlr] n’ont aucun fondement", a indiqué Mme Rechetnikova.
Équipements démilitarisés
Dans la nuit du 30 au 31 août 2021, les derniers soldats américains ont quitté l’Afghanistan dans le cadre du retrait définitif du pays décidé plus tôt cette année par le 46e Président des États-Unis Joe Biden.
Le Commandement central (CENTCOM) de l'armée américaine estime que les troupes américaines ont abandonné en Afghanistan au moins 170 équipements militaires. Selon le chef du CENTCOM, le général Kenneth McKenzie, la plupart d’entre eux ont été démilitarisés, c’est-à-dire rendus inutilisables.
Sur la liste du matériel militaire américain abandonné, figurent au moins 70 véhicules blindés MRAP résistants aux mines, 27 véhicules légers Humvee, un système de défense anti-missile C-RAM et 73 avions, tous étant hors d’usage.
Le général McKenzie a souligné que pour assurer la protection des soldats américains le système de défense anti-missile était en service "jusqu'à la dernière minute".