La venue d’Éric Zemmour à Ajaccio a provoqué de vives tensions sur place samedi 9 octobre, avec des échauffourées entre ses partisans et des militants de gauche et indépendantistes, relatent les médias français.
Le candidat pressenti à la présidentielle française est arrivé en Corse pour la promotion de son livre La France n’a pas dit son dernier mot. Lorsqu’il s’adressait à une foule de près de 300 personnes sur le quai l’Herminier, un camion équipé d’un système de haut-parleurs a diffusé des slogans antifascistes, constate un correspondant du Point sur place.
Dans les altercations qui se sont produites, plusieurs personnes ont été blessées, après quoi les gendarmes mobiles ont dispersé les adversaires. "Nous sommes venus dire à Éric Zemmour qu’il n’est pas le bienvenu chez nous", assène un jeune militant du parti nationaliste d’extrême gauche Core in Fronte contacté par Le Point.
"Tout cela est du théâtre"
En dépit des heurts, l’ex-polémiste de CNews a tenu à rencontrer le public corse en marge de la réunion. "Je ne crée aucune tension, il y a des gens qui sont intolérants et sectaires. Tout cela est du théâtre", a déclaré M.Zemmour cité par Libération.
Il a d’ailleurs qualifié le nationalisme corse de "symptôme d’une France qui n’est plus en mesure de répondre aux attentes" et s’est déclaré persuadé qu’"il se résoudra quand la France redeviendra grande". Sur sa page Twitter, il a estimé ensuite que les Corses voulaient "qu’on leur redonne le goût d’être Français" et les a remerciés "pour cet accueil".
À la veille de l’arrivée de M.Zemmour dans l’île, 250 personnalités insulaires ont signé une tribune dans Corse-Matin dénonçant "l’idéologie" et les "appels à la haine" de la part de l’essayiste, rappelle Le Point.
Alors que sa candidature à la présidentielle française de 2022 n’est toujours pas officiellement annoncée, Éric Zemmour cumule entre 17 et 18% des intentions de vote dans un récent sondage Harris Interactive, ce qui le qualifierait au second tour de l’élection.