Des panneaux consacrés au 40e anniversaire de l’abolition de la peine de mort tagués à Rennes

Des panneaux formant une exposition consacrée au 40e anniversaire de l’abolition de la peine de mort ont été abîmés à Rennes. Des tags y ont été découverts samedi 9 octobre juste avant son inauguration officielle.
Sputnik
Une exposition consacrée aux 40 ans de l’abolition de la peine capitale installée sur les murs de l’ancienne prison Jacques Cartier à Rennes a été taguée, rapporte France Bleu.
Un membre de l’association Champs de Justice, à l’origine de l’exposition, a fait la découverte samedi 9 octobre au petit matin, juste avant l’inauguration.
Des flyers au nom de L’envolée, un collectif anti-prison, ont aussi été collés sur certains panneaux.
Les tags indiquaient ACAB, pour All Cops are Bastards (tous les flics sont des salauds), mais aussi La prison en Feu, et Crève les CRA (centres de rétention administrative).
"Je suis très choqué que l’on s’attaque à une telle exposition parce qu’on est contre les prisons", a indiqué à France Bleu Christian Gentilleau, président de Champs de Justice.
Rennes et l’association ont prévu de porter plainte. Les panneaux seront remontés ailleurs.
France Bleu précise que les autres activités organisées dans le cadre de l’événement sont maintenues.

Une majorité de Français favorable à son rétablissement

Emmanuel Macron a eu beau lancer un appel en faveur de l’abolition universelle de la peine capitale lors d’une cérémonie au Panthéon qu’il qualifie de "combat de civilisation" et de "combat universel que nous mènerons en Européens, encore et toujours", une majorité de Français est favorable à son rétablissement.
Selon un sondage réalisé par Ipsos pour Le Monde, la Fondation Jean Jaurès et l’Institut Montaigne dont les résultats ont été publiés en septembre 2020, quelque 55% de Français affirmaient qu’il "faudrait rétablir la peine de mort en France".
C’est un record pour cette étude menée chaque année depuis huit ans. Les résultats sont en hausse de 11 points depuis 2019.
Les ouvriers (68%), les employés (60%) et les retraités (55%) approuvaient majoritairement le rétablissement de la peine capitale, contre 41% des cadres et 40% des professions intermédiaires.
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