"Booker le Bataclan" pour Zemmour: après des menaces un théâtre annule les spectacles d’un humoriste

Après une blague controversée de Gaëtan Matis sur Éric Zemmour et les attentats du 13 novembre 2015, le théâtre parisien Le Point-Virgule a dû annuler les spectacles de cet humoriste prévus pour dimanche et lundi. Parmi les raisons, il évoque des menaces et insultes ayant visé ses équipes.
Sputnik
Si Gaëtan Matis s’est excusé ce dimanche après-midi pour ses propos sur le Bataclan qu’il voudrait booker s’il avait "une machine à voyager dans le temps" pour la soirée du 13 novembre 2015 "afin d'y organiser une soirée rencontre entre Éric Zemmour et son public", le théâtre Le Point-Virgule n’en a pas moins annulé ses spectacles des 10 et 11 octobre.
Sur Twitter, le théâtre explique cette décision par des menaces, des insultes, et des violences verbales que ses équipes ont subies "toute la journée". Il dit avoir condamné "sans ambiguïté" la prise de position de l’humoriste.

"Notre métier c’est du plaisir, de l’échange, des rires, de la joie. Il est hors de question d’exposer les équipes du Point-Virgule à ces déferlement de haine", a-t-il été précisé.

"Un récidiviste"

Parmi de récents commentaires sur la page Instagram du Point-Virgule, certains le traitent "du théâtre des fachos de gauche" ou appellent à le boycotter.
D’autres rappellent que l’humoriste est "un récidiviste" et s’est déjà moqué de la décapitation de Samuel Paty en 2020.

Des réactions

Réagissant aux propos de Gaëtan Matis, Éric Zemmour l’a accusé de souhaiter le "massacre par des djihadistes" de tous ceux qui le soutenait et s’est demandé "de quel côté est la violence".
Candidat à la primaire de la droite Éric Ciotti a également évoqué "l’agent de la haine" et a demandé de le juger et de le condamner lourdement, tout comme l'eurodéputé Gilbert Collard qui l'a qualifié d’"humoriste de l'horreur".
Le syndicat Commissaires de la Police Nationale (SCPN) parle d’"un comique raté" qui avec "son humour immonde" souille la mémoire des victimes des attentats. "Cela se qualifie aussi en menaces de mort et justifie d’en répondre devant la Justice", écrit le syndicat.
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