La promotion de son livre "La France n’a pas dit son dernier mot" a conduit Éric Zemmour dans quelques villes corses, dont Sartène, où une séance de dédicaces s’est tenue vendredi 8 octobre.
Le polémiste, qui tarde à se porter candidat mais parle souvent de ses ambitions en ce sens, a affirmé qu’il souhaitait "chercher l’affection des Corses", lui aussi ayant des racines méditerranéennes. Pourtant, l’ambiance dans le café-librairie de Sartène est devenue assez tendue lorsque, en pleine séance de dédicaces, deux indépendantistes l’ont interpellé.
"Vous n’êtes pas le bienvenu ici", a avancé Paul-Félix Benedet, leader de Core in Fronte. "Je crois que vous avez une idée qui est à la limite du racialisme. La Corse, ce n’est pas un pays romain comme vous le dites, c’est un pays méditerranéen qui a de tout temps été généreux et qui, aujourd’hui, quoi que vous en pensiez, subit une colonisation de peuplement, avec plus de 50% de personnes qui sont arrivées en 20 ans, mais qui ne sont pas arrivés par l’autre côté de la Méditerranée."
"Un désamour entre les Corses et la France"
Une interpellation, à laquelle le polémiste a réagi en s’expliquant:
"La France ne veut pas mourir, comme la Corse. Et vous savez très bien, depuis 1.000 ans, que l’ennemi vient toujours de la mer, il ne vient pas du nord contrairement à ce que vous croyez".
Une altercation verbale a vite éclaté entre Paul-Félix Benedet associé à Olivier Sauli, autre membre de Core in Fronte, et les partisans d’Éric Zemmour Jean-Antoine Giacomi et Filippo de Carlo. Ce dernier a lancé:
"Je suis venu entendre son discours. Il parle, j’écoute ce qu’il a à dire. Je veux connaître l’avenir institutionnel de la Corse pour les cinq à 10 ans prochains."
La séance de dédicaces a repris par la suite.
Un peu après, le polémiste a affirmé que ce n’était pas "un moment chaud", rapporte France 3 régions.
"On s’échauffe, ce n’est rien du tout. Depuis des années, partout où je passe, des "antifas" essaient de faire le coup de poing pour m’empêcher de parler. […] J’ai l’habitude. Ce n’est pas ces gens-là qui vont me faire taire", a-t-il expliqué.
Au sujet des relations entre les Corses et la France, Zemmour a évoqué pour sa part "un désamour":
"C’est parce que la France n’est plus grande. […] Je pense qu’il n’y a pas d’incompatibilité entre le vote pour les nationalistes aux élections locales et la politique nationale. Les Corses sont un peuple romain, c’est ça que j’aime chez eux. Ils aiment la grandeur. Et donc, quand la France est grande, ils sont Français. Et quand elle n’est pas grande, ils redeviennent Corses."