Le parti d'Andrej Babis, l'Action des citoyens mécontents (ANO), était en tête des derniers sondages, mais l'écart le séparant de deux groupes d'opposition ayant juré d'évincer l'actuel Premier ministre s'est réduit ces dernières semaines.
Les coalitions d'oppositions refusent de travailler avec Andrej Babis, invoquant ses conflits d'intérêts. L'opposition blâme aussi le Premier ministre pour d'avoir procédé à des changements de politiques lors de la pandémie de coronavirus, qui a fait plus de 30.000 morts en République tchèque, l'un des bilans par habitant les plus lourds en Europe.
Andrej Babis a utilisé une rhétorique anti-migrants et anti-Bruxelles durant sa campagne, s'engageant à défendre les intérêts nationaux. L'actuel Premier ministre tchèque aura très probablement la chance de former un gouvernement, mais il pourrait avoir du mal à trouver des partenaires, surtout si les deux principaux groupes d'opposition enregistrent une forte participation au scrutin et que peu d'autres partis obtiennent des sièges.
Une victoire de l'opposition faciliterait les relations avec Bruxelles en mettant fin aux conflits d'intérêts d'Andrej Babis. Elle permettrait également aux Tchèques de se démarquer davantage de leurs partenaires régionaux, la Hongrie et la Pologne, qui sont à couteaux tirés avec l'UE.