Invitée ce 8 octobre dans la Matinale de CNews, Aurore Bergé, présidente déléguée du groupe LREM à l'Assemblée nationale, a dénoncé la réticence d’Éric Zemmour concernant sa candidature à la présidentielle 2022.
"Éric Zemmour est quelqu'un qui a peur de se déclarer, et quand on veut être Président de la République, on ne peut pas avoir peur", a-t-elle affirmé.
Elle trouve inadmissible d’"avoir peur de ce qu’est notre pays, que des femmes accèdent à des responsabilités, qu’on lutte contre l’homophobie à l’école, qu’on accueille quelques milliers de femmes afghanes, qui sans ça, seraient probablement, aujourd’hui, soit recluses et en burqa, soit peut-être même assassinées".
"Donc moi je pense juste qu’on ne peut pas être Président de la République en ayant la main qui tremble, en ayant peur de tout, et on ne peut pas être candidat si on a peur de se déclarer", conclut l’élue.
Le besoin de "choisir le bon moment"
Pour l’instant, le nombre de prétendants à la fonction suprême atteint la trentaine. Parmi eux figurent Jean-Luc Mélenchon, Anne Hidalgo, Valérie Pécresse et Marine Le Pen.
Mais l’attention médiatique est surtout cristallisée sur Éric Zemmour qui tarde à déclarer sa candidature, en justifiant le besoin de "choisir le bon moment", d’"être sûr de [sa] décision" et que "des éléments matériels (financement de campagne, parrainages) soient réunis".
Invité le 6 octobre de Punchline sur Europe 1 et CNews, il a également nié l’importance d’élaborer son programme dans un premier temps, en citant à titre d’exemple Emmanuel Macron qui ne l’avait présenté qu’en mars 2017, à un mois du premier tour. L'actuel locataire du palais de l'Élysée n'est pas non plus officiellement lancé dans la présidentielle.
L’opinion s'avère partagée sur les idées du polémiste concernant l’immigration, l’intégration et l’islam: elles exaspèrent les uns et flattent les autres, en particulier les électeurs habituels de Marine Le Pen et une partie de la droite classique.
Éric Zemmour continue quoi qu’il en soit de progresser dans les sondages, entre 13 et 17% selon les instituts. Une étude réalisée par Harris Interactive pour Challenges et publiée le 6 octobre le place même devant Marine Le Pen, ce qui le qualifie pour le second tour.