Selon le parquet, Josef S. (son nom de famille ne peut pas être rendu public en raison des règles de la justice allemande) a été gardien du camp de concentration de Sachsenhausen de 1942 à 1945. Il est accusé de "complicité de meurtres".
Les médecins qui ont examiné le centenaire, plus vieil accusé de crimes nazis traduit en justice, ont demandé à ce que son interrogatoire dans le tribunal de Neuruppin, près de Berlin, soit limité à deux heures et demie par jour.
Ouvert en 1936, le camp de Sachsenhausen était destiné à l'origine aux prisonniers politiques venant de toute l'Europe. Il a aussi reçu des prisonniers de guerre soviétiques et des Juifs. Nombre d'entre eux sont morts dans les chambres à gaz.
"C'est beaucoup d'émotion... Je n'ai pas de mots", a confié les larmes aux yeux Antoine Grumbach, 79 ans, dont le père engagé dans la résistance en France est mort à Sachsenhausen, à l'ouverture du procès.
La justice allemande autorise depuis 2011 la tenue de procès contre d'anciens nazis qui n'ont contribué qu'indirectement aux crimes qui leur sont reprochés, sans avoir jamais pressé une gâchette ou donné un ordre.