Coups, enfants fouettés: la série Squid Game entraîne des violences dans des cours de récréation

Des élèves copient les violentes scènes de la série Netflix Squid Game dans leur cour de récréation, en Belgique. Le phénomène inquiète les autorités.
Sputnik
Squid Game, série événement de Netflix, n’en finit plus de faire parler d’elle. En tête des audiences streaming dans de nombreux pays, la production coréenne semble ravir les jeunes publics. Au point que certains élèves en reprennent les codes dans leur cour de récréation.
Problème: la série, déconseillée aux moins de 18 ans, est surtout connue pour ses scènes de violences. Le scénario narre en effet l’histoire d’un groupe de citoyens endettés, envoyés sur une île mystérieuse pour participer à différents jeux. Le gagnant doit remporter une importante somme d’argent, alors que les perdants sont exécutés.
Une histoire que des enfants ont notamment tenté de reproduire à l’école communale d'Erquelinnes, près de la frontière franco-belge.
"Une enseignante est venue me voir en disant qu’une enfant avait été fouettée par un autre élève. L’enfant nous a dit qu’il jouait à ce jeu qui passe dans la série. C’est comme "un, deux, trois, Soleil", mais celui qui perd reçoit un coup", explique à BFM TV Sabrina Caci, directrice du groupe scolaire.
Dans un communiqué, l’établissement ajoute que des sanctions seront prises pour tenter de stopper ce "jeu malsain et dangereux". L’école en appelle à la responsabilité des parents, pour "sensibiliser" leurs enfants aux conséquences de ces jeux violents.
Même refrain du côté du maire David Lavaux qui s’inquiète des ravages causés par ce type de contenus violents, aisément accessibles aux plus jeunes sur internet.

"L'information circule et finit dans les mains des enfants de sixième année […]. Tout se mélange, tout est accessible à tout le monde. C'est vrai pour ce type de feuilleton comme pour la pornographie et bien d'autres choses", expose-t-il à Radio Télévision Luxembourg.

Ces débordements ont aussi poussé la ministre de l’Éducation à réagir. Caroline Désir dénonce des jeux dangereux, assurant que ses équipes œuvrent à "l’amélioration du climat scolaire" dans les établissements belges.
Débordements à Paris
Début octobre, c’est à Paris que la série coréenne a entraîné des troubles lors de l’ouverture d’un magasin éphémère lui étant consacré. Des bagarres ont éclaté dans la file d’attente, forçant la police à intervenir.
Récemment, la série a également essuyé des accusations de plagiat. Les auteurs se seraient inspirés du film Kamisama no iu tori, sorti en 2014 au Japon.
Des accusations que le réalisateur Hwang Dong-hyuk a balayé, assurant qu’il a commencé à écrire la série avant la sortie du long-métrage japonais.
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