Pandora Papers

Épinglé dans les Pandora papers, un député LREM se dit victime d'usurpation d'identité

Bercy a lancé des vérifications concernant la présence ou non de résidents fiscaux français parmi les personnes épinglées dans les Pandora papers.
Sputnik
Le député LREM et chef d'entreprise Sylvain Maillard, épinglé dans les Pandora papers pour avoir été lié à une structure aux Seychelles, a défendu mardi son "intégrité", affirmant avoir été "victime d'une usurpation d'identité en 2010".
Dans son édition de mercredi, le quotidien Le Monde révèle que l'élu de Paris a été l'associé à hauteur de 25% d'une société écran seychelloise pour la vente en ligne de toupies "Beyblade" importées d'Asie, à la mode dans les cours de récréation il y a quelques années. L'associé de M. Maillard, seul à avoir été retrouvé à l'époque, a été condamné pour contrefaçon et préjudice commercial en 2014.
Cet associé assure lui-même au Monde avoir utilisé le passeport de M. Maillard, dont il avait une copie, pour créer la société, sans lui demander son consentement.
"J'ai été abusé et victime d'une usurpation d'identité en 2010", martèle M. Maillard dans un communiqué. "Remettre en cause ainsi mon intégrité est blessant et choquant", ajoute-t-il.
Bercy a lancé des vérifications concernant la présence ou non de résidents fiscaux français parmi les personnes épinglées dans les Pandora papers, a indiqué mardi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

L'UE retire les Seychelles de sa liste noire

Ces révélations interviennent alors que l'Union européenne a retiré mardi de sa liste noire des paradis fiscaux Anguilla, la Dominique et les Seychelles, suscitant la consternation de l'ONG Oxfam.

La décision a été prise par les ministres des Finances de l'UE réunis mardi à Luxembourg, en l'absence du ministre néerlandais Wopke Hoekstra, lui-même cité dans les Pandora Papers pour avoir investi dans une société basée aux Îles Vierges britanniques.

La liste noire de l'UE comprend désormais neuf territoires: les Samoa américaines, les Fidji, Guam, les Palaos, Panama, le Samoa, Trinité-et-Tobago, les Îles Vierges américaines et le Vanuatu.

Pandora Papers

Les révélations Pandora papers, qui s'appuient sur quelque 11,9 millions de documents provenant de 14 sociétés de services financiers, ont mis au jour plus de 29.000 sociétés offshore.
L'opacité entourant ces sociétés situées dans des pays ou territoires à la fiscalité très avantageuse peut être utilisée afin de dissimuler des actifs financiers et de frauder l'administration fiscale. Selon le Le Monde, 600 Français apparaissent dans l'enquête des Pandora papers.
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