Un tribunal californien a jugé qu'il n'y avait pas de lien de causalité évident entre le Roundup et le cancer des cellules du système lymphatique contracté en 2016 par un jeune garçon alors âgé de 4 ans.
Destiny Clark, la mère du jeune enfant, affirme que son fils Ezra a développé un lymphome de Burkitt, une forme rare de leucémie qui affaiblit rapidement les défenses immunitaires, après avoir été exposé au Roundup qu'elle pulvérisait sur la pelouse de la résidence familiale.
La mère de famille a intenté une action en justice contre le fabricant de semences et de pesticides Monsanto, racheté par Bayer en 2018, pour avoir omis d'avertir les consommateurs des risques de cancer liés à l'utilisation du désherbant.
C'est le quatrième verdict impliquant le Roundup, et le premier en faveur de Bayer.
Le groupe allemand a déclaré dans un communiqué que le verdict était cohérent avec les décennies de données scientifiques et de recherches montrant l'innocuité du glyphosate, l'ingrédient principal du Roundup.
Bayer a fait appel du jugement de deux autres procès et espère que l'un d'entre eux sera examiné par la Cour suprême des États-Unis. Si c'est le cas, l'entreprise allemande pourrait mettre fin aux affaires impliquant son désherbant qui la poursuivent depuis le rachat de Monsanto.
Sur 125.000 poursuites impliquant le Roundup, environ 96.000 ont été résolues.
En mai, la justice américaine a rejeté la proposition de Bayer visant à mettre fin aux futurs litiges en offrant une compensation financière aux plaignants tout en limitant leur capacité à poursuivre l'entreprise en justice.
Le groupe a dû passer dans ses comptes une provision de 4,5 milliards de dollars (3,8 milliards d'euros) pour régler les litiges sur son herbicide Roundup.