Près de deux mois après le changement de pouvoir en Afghanistan et l’expatriation de nombreux Afghans, le Président français s’est exprimé sur les mesures d’aide pour les migrants arrivés en France.
Avec 2.600 réfugiés afghans, il ne s’agit pas d’une vague migratoire, a fait savoir Emmanuel Macron dans une interview à France Inter publiée ce 5 octobre.
"Je n'ai jamais parlé de vague migratoire parce qu'il ne faut pas agiter les peurs. Aujourd'hui, on ne constate pas de vague. Ce serait faux de le dire", a-t-il déclaré.
Il a précisé qu’il a toujours été "prudent" sur l’idée d’une vague migratoire d’ampleur venue d’Afghanistan.
Pourtant, le 16 août, au lendemain de la prise du pouvoir par les talibans* dans une allocution télévisée, il avait mis en garde contre "les flux migratoires irréguliers importants qui mettraient en danger ceux qui les empruntent et nourriraient les trafics de toute nature". Cet extrait avait suscité l’indignation d’une partie de la classe politique, essentiellement à gauche.
Les arrivées d’Afghans
Fin août, Emmanuel Macron avait estimé que les arrivées de migrants afghans attendues en Europe ne seraient pas aussi nombreuses que les flux massifs de 2015 liés à la guerre en Syrie.
L’accès au travail, à l’école ainsi que l’apprentissage de la langue sont les priorités pour ceux qui se trouvent sur le sol français, avait estimé le chef de l’État. Concernant ceux qui restent en Afghanistan, il a assuré que la France les aiderait via le programme alimentaire de l’Onu.
En 2020, la France a accordé le droit d’asile à environ 8.000 Afghans, cette nationalité étant la première parmi les demandeurs d’asile dans le pays.
*Organisation terroriste interdite en Russie.