Il accepte de travailler pour Zemmour, sa femme est limogée quelques jours plus tard

La directrice de cabinet de la présidente du Conseil départemental de la Creuse accuse sa supérieure de l’avoir limogée à cause du récent recrutement de son mari par Éric Zemmour. La présidente du département assure sur France Bleu "ne pas confondre les rôles et fonctions entre un époux et une épouse".
Sputnik
"Et oui, ça commence", écrivait Olivier Ubéda le 29 septembre sur Twitter. Son épouse, Anne Gaudin-Ubéda, venait d’être limogée de son poste de directrice de cabinet de Valérie Simonet (Les Républicains), présidente du Conseil départemental de la Creuse. Pour le couple, la raison est claire: M.Ubéda est devenu en septembre le consultant en stratégie politique d’Éric Zemmour.
La présidente du département, contactée début octobre par France Bleu, est bien au courant des "activités de consultant politique de M.Ubéda". "Mais je suis suffisamment "féministe" pour ne pas confondre les rôles et fonctions entre un époux et une épouse", assure-t-elle. Une procédure judiciaire pour licenciement abusif n’est pas exclue par son ex-employée.
Olivier Ubéda a quant à lui commenté la situation auprès de L’Express: "Quand elle a prévenu son employeur que je travaillais pour Éric Zemmour, elle a été limogée pour manque de loyauté".
"Je m'attends à tout, et avec les nouveaux sondages, ça ne va pas aller en s'arrangeant, j'attends d'être accusé de trafic d'organes en Albanie", ironise-t-il.
Bien que l’essayiste ne se soit pas encore déclaré candidat, Les Républicains ne voient pas son ascension politique d’un bon œil. Sans l’avoir demandé, il a été écarté au préalable du congrès interne du parti qui se tiendra le 4 décembre.

Qui est Olivier Ubéda?

Peu connu de la scène médiatique, Olivier Ubéda côtoie pourtant de grandes figures de la droite et du centre depuis une vingtaine d’années. Il a notamment été responsable événementiel et marketing durant la campagne de Nicolas Sarkozy en 2006-2007. Il a également travaillé pour Bruno Lemaire, Franck Riester, Olivia Grégoire ou encore Rachida Dati.
Recruté en septembre par une certaine Sarah Knafo [la conseillère d’Éric Zemmour, ndlr], il est apparu publiquement le 18 aux côtés du polémiste au palais des Congrès de Nice, pour une conférence sur son dernier livre "La France n’a pas dit son dernier mot", aux allures de meeting de campagne sous les cris de "Zemmour Président". Au micro de LCI, le consultant affirme "ressentir un truc", "un engouement populaire, une espèce de tension", qu’il compare à la campagne de Sarkozy d’il y a 15 ans.
Interrogé dans le Journal du dimanche sur la compatibilité de ses idées avec celles d’Éric Zemmour, il répond être "en partie" d’accord avec lui sur "le civilisationnel, un vrai sujet que l’État profond ne voit pas et que moi je vois". Et d’ajouter: "Je ne peux pas aimer la liberté d'expression comme je l'aime et commencer à choisir mes clients en fonction des adjectifs qu'ils utilisent quand ils parlent de tel sujet".
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