Conséquence du Brexit et de la pandémie de COVID-19, le manque de chauffeurs routiers en Grande-Bretagne a sévèrement perturbé les chaînes d'approvisionnement du pays, de l'alimentaire au carburant, au point de déclencher des achats panique dans les stations-service des grandes villes du pays, créant des files d'attente et parfois des bagarres.
"Par mesure de précaution supplémentaire, nous avons mobilisé des conducteurs supplémentaires", a déclaré sur les ondes de LBC, Rishi Sunak, ministre des Finances.
"La situation s'améliore maintenant depuis, je pense, plus d'une semaine chaque jour (…) elle s'améliore et à mesure que la demande revient à des niveaux plus normaux, on s'attend fortement à ce que les choses se résolvent d'elles-mêmes", a-t-il ajouté.
Les journalistes de Reuters ont cependant constaté qu'au moins une dizaine de stations-service étaient encore fermées à Londres.
22% des stations-service de Londres concernées
L'Association des distributeurs de produits pétroliers (PRA), fédération du secteur, a déclaré pour sa part qu'environ 22% des stations-service de Londres et du sud-est de l'Angleterre souffraient encore de pénuries de carburant. Gordon Balmer, le directeur de la fédération, estime qu'il faudrait peut-être sept à dix jours supplémentaires avant un retour à la normale des stocks.
Depuis le début de la crise, plusieurs ministres ont déclaré que celle-ci n'était pas liée à la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne et que la pénurie de chauffeurs routiers était mondiale. Les pays voisins de la Grande-Bretagne n'ont cependant pas enregistré de files d'attente devant les stations-service.
"Les chauffeurs de poids lourds ne sont pas un problème spécifique au Royaume-Uni, c'est un problème à l'échelle européenne et au-delà", a réaffirmé Rishi Sunak. "Je veux que les gens sachent que nous faisons tout notre possible pour atténuer certains de ces défis, là où nous pouvons agir", a-t-il ajouté.
Dans l'agriculture, le secteur porcin a prévenu à plusieurs reprises qu'un stock de plus de 100.000 porcs pourrait être sacrifié en raison d'une pénurie de bouchers et d'abatteurs.