Réagissant à la publication de l’enquête de l’ICIJ, le porte-parole du Kremlin a pointé qu’elle mettait en évidence l’envergure de la corruption aux États-Unis, malgré les déclarations de ces derniers sur leur lutte contre ce fléau.
"Probablement, la seule chose qui attire vraiment l'attention, с’est que [l’enquête] démontre quel pays est la plus grande fosse offshore et fiscale au monde. Il s'agit bien sûr des États-Unis. Cela ne correspond pas aux déclarations d'intention de lutte contre la corruption, l’évasion fiscale et le blanchiment d'argent. Mais c’est la réalité. Nous voyons que pour le monde entier, la principale fosse fiscale, ce sont les États-Unis", a déclaré M.Peskov.
Les Pandora Papers sur les États-Unis
Rendue publique dimanche 3 octobre et baptisée Pandora Papers, cette enquête qui s'appuie sur quelque 11,9 millions de documents provenant de 14 sociétés de services financiers, désigne les États-Unis comme "l'un des plus grands acteurs du monde offshore", avec plus d'une douzaine d'États devenus "des leaders dans le domaine du trafic de secret financier" au cours de la dernière décennie.
Les États-Unis déclarent la guerre à la corruption
Le 3 juin, le Président Biden a signé un mémorandum sur la sécurité nationale déclarant que la lutte contre la corruption est une priorité fondamentale. Le document promettait de doubler les efforts de lutte contre la corruption. Notamment, il exigeait que les agences fédérales préparent dans les 200 jours un rapport interinstitutionnel qui traiterait la manière dont le gouvernement américain peut se moderniser et mieux financer ses efforts pour lutter contre le problème, mettre fin au financement illicite ainsi que poursuivre les organisations et les individus corrompus et renforcer les partenariats et l'assistance internationaux.
Toujours début juin, aux côtés des autres membres du G7, les États-Unis ont visé dans une déclaration conjointe la corruption comme un problème qui "menace la stabilité et la sécurité des sociétés", sape "les institutions et les valeurs de la démocratie, les valeurs éthiques et la justice", "mettant en péril le développement durable et l'État de droit".