Une unité spéciale de kamikazes va bientôt être déployée à la frontière nord-est de l’Afghanistan

Un vice-gouverneur d’une province afghane a annoncé le déploiement d’un bataillon de kamikazes à la frontière de l’Afghanistan, selon Khaama Press. L’officiel des talibans* a souligné le rôle de telles unités dans la lutte contre l’armée américaine, dont les chefs viennent de reconnaître l’"échec stratégique" dans le pays.
Sputnik
Une unité spéciale des talibans* sera envoyée à la frontière afghane, dans le nord-est du pays, a annoncé ce samedi 2 octobre un vice-gouverneur de la province du Badakhchan en Afghanistan, Mullah Nisar Ahmad Ahmadi, à l’agence Khaama Press.
Il s’agit d’un bataillon créé récemment et composé de kamikazes portant le nom de Lashkar-e-Mansoor (Armée de Mansoor), qui devrait être déployé dans le Badakhchan, qui partage des frontières avec le Tadjikistan et la Chine.
Le représentant des nouvelles autorités afghanes a comparé ce bataillon à une unité de kamikazes, qui avait participé aux combats contre les militaires américains et l’armée du gouvernement afghan précédent.
"L’échec des États-Unis n’aurait pas été possible sans ce bataillon", a estimé Mullah Nisar Ahmad Ahmadi.
Le média évoque dans ce contexte une autre unité spéciale des talibans*, Badri 313, composée également de kamikazes et actuellement déployée à l’aéroport de Kaboul.

"Échec stratégique" américain

Plus tôt, à Washington, les chefs du Pentagone se sont expliqués au Sénat sur la fin de l’intervention américaine en Afghanistan, qui avait duré 20 ans et s’était achevée fin août dernier. Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin a reconnu devant les sénateurs "quelques vérités inconfortables" sur les résultats de cette plus longue campagne militaire dans l’histoire des États-Unis.
Selon Lloyd Austin, la défaite de l’armée afghane, formée et équipée pendant des années par le Pentagone, contre les talibans* nous "a tous pris par surprise".
Parmi les raisons de cet effondrement rapide des forces armées du gouvernement précédent de l’Afghanistan, le chef de la Défense américaine a mentionné la corruption au sein de l’armée afghane et l’incompétence de ses officiers, ainsi que l’effet démoralisateur suite à l’accord de Doha sur le retrait des États-Unis, conclu en février 2020.
Pour le chef d'état-major américain, le général Mark Milley, également auditionné par les sénateurs, il s’agit d’un "échec stratégique", confirmé par la réalité.
"L'ennemi est au pouvoir à Kaboul. Il n'y a pas d'autre façon de décrire les choses", a-t-il lancé au Sénat, reconnaissant que la "crédibilité" de l’armée américaine auprès des alliés et partenaires dans le monde est désormais "endommagée".
*Organisation terroriste interdite en Russie
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