Le Président ukrainien se vante du fait que son pays est "insolent"

Alors que la souveraineté actuelle de l’Ukraine a été remise en question à plusieurs reprises, y compris par Vladimir Poutine qui pointait le contrôle direct de l’Occident sur ses autorités, Volodymyr Zelensky souligne que Kiev mène une politique "insolente" garantissant, selon lui, l’indépendance.
Sputnik
Lors de son déplacement dans la région de Lvov le 3 octobre, le Président ukrainien a déclaré que son administration et le ministère des Affaires étrangères avaient fait beaucoup pour renforcer la souveraineté de l’Ukraine sur la scène internationale, ce qui est, selon lui, la principale victoire pour l’année en cours.
"Ils ont fait beaucoup mais en même temps peu. Pourquoi? Je vais l’expliquer. Nous n’avons pas le temps d’attendre d’être admis dans l’Union européenne […]. Vous savez que nous sommes en état de guerre. Je ne veux pas me plaindre. Je crois que nous sommes puissants et qu’actuellement notre politique est insolente. Je suis persuadé que sans une politique internationale forte, sans cette insolence, personne ne verra les avancements de l’Ukraine", a-t-il déclaré.
Un état souverain
Dans son article "Sur l’unité historique des Russes et des Ukrainiens" publié sur le site du Kremlin le 12 juillet 2021, Vladimir Poutine a déploré le fait qu’après le coup d’État de 2014, l’Ukraine se trouvait sous "le protectorat" et "sous le contrôle des puissances occidentales".
D’après lui, l’Occident est responsable "de la création d'un climat de peur dans la société ukrainienne, de rhétorique agressive, d'indulgence envers les néonazis et la militarisation du pays". Il pointait, entre autres, "une dépendance totale" envers l’Occident, "un contrôle externe direct, y compris concernant la supervision de conseillers étrangers sur les autorités ukrainiennes, les services secrets et les forces armées".
Cependant, Vladimir Poutine n’est pas le seul à mettre en question la souveraineté du pays. Toujours en juillet 2021, après que les États-Unis avaient annoncé avoir trouvé une entente avec l’Allemagne sur le Nord Stream 2, l’ancien chef de la diplomatie ukrainienne Pavel Klimkin avait regretté le fait que son pays n’ait pas été invité à la table des négociations concernant le gazoduc.
"On n'est pas dans le coup. Du tout. Personne ne nous écoute, nous ne cherchons pas de solutions à la table avec les États-Unis, l'UE et l'Allemagne comme nous devrions le faire. Nous ne faisons même pas partie du processus. Nous faisons beaucoup de déclarations émotionnelles qui ont la même force que la neige de l'année dernière", avait-il commenté sur sa page Facebook.
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