Il a voulu faire le buzz sur les réseaux sociaux, il en subit les conséquences. Plusieurs vidéos d’un même "vidéaste", un certain Rayan, ont suscité l’indignation ces derniers jours et attiré l’attention des forces de l’ordre. Il a été interpellé samedi 2 octobre en fin d’après-midi, selon Le Figaro.
Dans l’un des extraits diffusés à l’origine sur Snapchat, l’individu se filme au volant d’un véhicule et menace de se rendre dans un commissariat en disant "Allahu Akbar, je vais les niquer" et imitant des tirs d’arme à feu. Sur Twitter, l’extrait a été largement partagé, totalisant plus de 400.000 vues. La police a reçu plusieurs signalements, notamment pour "apologie du terrorisme".
Une autre vidéo le montre à proximité d’une école d’Ablon-sur-Seine (Val-de-Marne), où des pompiers étaient en intervention, laissant leur véhicule ouvert. Il en a profité pour y pénétrer, s’allonger sur le brancard. "Nik tout les pompiers de France qui font les malins" (sic), ajoute-t-il en commentaire.
Il s’empare ensuite d’un sac de matériel et le place dans le coffre de son véhicule. Se sachant recherché par la police nationale, il a assuré sur Twitter qu’il l’avait reposé par la suite car il s’agissait juste d’une mise en scène dans le cadre de la vidéo. Sa "cavale", comme il le précise lui-même, n’aura pas duré bien longtemps, car les forces de l’ordre ont débarqué chez lui ce samedi, moins de 24 heures après le "buzz" créé.
"Blague"
Toujours d’après les informations du Figaro, les pompiers de Paris ont porté plainte à l’encontre du jeune homme, ce qui a mené à l’ouverture d’une enquête au commissariat de Créteil. Le sac de matériel volé a bien été retrouvé à proximité du véhicule de secours. L’interpellé se défend de son côté en disant qu’il s’agit d’une "blague qui a été mal prise". Le quotidien n’a pas précisé les motifs précis qui lui ont été reprochés.
Agressions de pompiers
Les sapeurs-pompiers subissent de plus en plus d’agressions lors de leurs interventions, au même titre que les forces de l’ordre, qu’il s’agisse d’outrages, violences verbales ou physiques. Le phénomène s’est amplifié au point qu’il a fait l’objet d’un rapport parlementaire en 2019, lequel a fait état d’une augmentation de ces faits de 213% entre 2008 et 2017. En 2018, 10 d’entre eux étaient agressés chaque jour en moyenne.
En août 2020, un plan de prévention et de lutte contre les agressions visant les sapeurs-pompiers a été transmis aux préfets. Il prévoit notamment l’appui systématique des forces de l’ordre dans les zones sensibles, des formations spécifiques, l’amélioration de leur équipement de protection ainsi que la création d’un observatoire national consacré à ce sujet.