Conformément à un compromis atteint jeudi 30 septembre à Bruxelles entre les négociateurs serbes et kosovars, samedi 2 octobre les soldats de la KFOR, force multinationale mise en œuvre par l’Otan sous mandat du Conseil de sécurité de l’Onu, sont arrivés à Jarinje, rapporte le site Kosovo online.
"Les engins lourds utilisés par les Serbes locaux pour faire blocus doivent être retirés, tandis que les membres des forces spéciales de la police kosovare emballent leur matériel dans des jeeps", détaille le site.
En réalité, les engins bloquant la route et les policiers kosovars se trouvaient à deux kilomètres du passage de Jarinje et c’est là que se sont dirigés les soldats de la KFOR, des Polonais et des Italiens.
Kosovo online précise que la KFOR sera également déployée ce samedi au passage de Brnjak et devra y rester pendant deux semaines.
Les plaques d’immatriculation, une pomme de discorde
Un autre différend bilatéral se poursuit depuis le 20 septembre alors que les forces spéciales de la police kosovare (ROSU) ont été déployées près de deux passages frontaliers dans le nord du Kosovo essentiellement peuplé de Serbes qui refusent de reconnaître l’autorité kosovare.
Ce déploiement a suivi la décision du gouvernement du Kosovo d’interdire l’entrée de véhicules munis de plaques d’immatriculation serbes. Ceci a provoqué les protestations de Serbes qui ont bloqué avec des camions le trafic sur les routes menant vers deux postes de passage.
"Le Président de la Serbie, Aleksandar Vucic, a donné l’ordre de relever l’alerte d’une partie des unités de l’armée serbe et de la police", a indiqué un communiqué du ministère serbe de la Défense.
Un compromis trouvé après deux jours de négociations
Le 30 septembre, le représentant de l’Union européenne pour le dialogue entre les deux parties Miroslav Lajcak a annoncé via Twitter que la Serbie et le Kosovo étaient parvenus à un accord pour mettre fin aux tensions à leur frontière commune.
"Après deux jours de négociations intenses, un accord sur une désescalade et la voie à suivre vient d'être conclu", a-t-il tweeté.
D’après le texte de cet accord négocié sous l’égide de l’UE le Kosovo a accepté de retirer samedi 2 octobre de la région ses forces de police spéciales. Les barricades érigées par les Serbes du Kosovo seront démantelées simultanément.
Des autocollants seront apposés sur les plaques d’immatriculation à partir du 4 octobre afin de dissimuler les symboles politiques à titre de mesure temporaire jusqu’à ce qu’une solution permanente soit trouvée.