Le retrait récemment annoncé de Benoît Hamon de la vie politique ne semble pas si définitif, l’ancien ministre souhaitant conserver son mandat de conseiller régional d’Île-de-France, assure Capital.
Début septembre, le candidat socialiste à la présidentielle de 2017 avait, dans un entretien au journal Le Monde, fait savoir qu’il prenait la direction de l’ONG Singa Global, dédiée à la promotion du lien social entre les migrants et leur société d’accueil. Dans le même temps, il a gardé le flou quant à la continuité de son mandat de conseiller régional, affirmant que ce n’était "pas encore tranché".
"Évoluer son engagement"
Or, comme le rapporte La Lettre A, la décision aurait enfin été prise et le fondateur du parti Génération.s va conserver ses fonctions de conseiller régional francilien "jusqu’à nouvel ordre". Ces informations ont été confirmées au quotidien Capital par Jérôme Poirié, directeur de cabinet du groupe écologiste du Conseil régional.
D’après lui, le sens de l’intervention de M.Hamon dans Le Monde "n’était pas de dire qu’il quittait toute fonction, mais simplement qu’il ferait évoluer son engagement".
L’ex-ministre conserve ainsi son indemnisation de conseiller régional et de membre de la commission permanente du Conseil régional qui avoisine les 3.000 euros brut, selon les données de data.gouv.
Élu au conseil régional en juin
Après être arrivé en cinquième position à l’élection présidentielle de 2017 avec 6,34% des voix, soit le plus faible score obtenu par un candidat socialiste depuis 1969, Benoît Hamon a perdu son siège de député aux législatives et quitté le PS afin de lancer son propre mouvement, Génération.s.
En 2019, la liste qu’il conduit pour cette formation aux élections européennes arrive en huitième position, avec 3,27% des suffrages, et n’obtient ainsi aucun siège. En revanche, en juin dernier, M.Hamon a été élu au conseil régional d’Île-de-France au sein de la liste EELV de Julien Bayou.