Après avoir publié le 27 septembre sur Facebook une photo de son billet Kiev-Tbilissi pour le 2 octobre, l’ancien Président géorgien Mikhaïl Saakachvili a déclaré ce matin qu’il se trouvait déjà dans son pays, où il peut être arrêté à tout moment où il est poursuivi depuis sa fuite en 2013.
Cette déclaration a été aussi faite via la mise en ligne de deux vidéos filmées de nuit sur lesquelles il est possible de voir la mer. Précisant qu’il se trouvait dans la ville portuaire de Batoumi, Saakachvili a appelé ses partisans à avancer avec lui sur Tbilissi où il compte participer aux élections locales. Il a dit espérer qu’il ne serait pas arrêté au milieu de la foule.
La photo de son billet présumé
Tbilissi n’avait alors pas confirmé ces informations.
"Saakachvili n’a pas passé la frontière nationale", a indiqué auprès de Sputnik le service de presse du ministère géorgien de l’Intérieur tout en ajoutant qu’ils étaient en contact étroit avec Kiev à cet égard.
En outre, selon la chaîne de télévision géorgienne Imedi, "le 24 septembre, Saakachvili est parti d’Amsterdam en Ukraine. […] Selon nos données, ces quatre derniers jours il se trouvait dans la ville ukrainienne de Trouskavetz", non loin de Lviv.
La Présidente géorgienne a dénoncé les annonces de Saakachvili. Selon elle, la partie au pouvoir doit empêcher toutes les tentatives de déstabilisation de la période préélectorale:
"Vrai ou pas, une chose est claire, c'est que ce sujet détruit l'environnement préélectoral, met à rude épreuve une société déjà tendue et fatiguée. [...] Cela prouve qu'il ne pense pas au pays ou aux élections honnêtes, il fait le pari de sortir dans la rue le 3 octobre et de créer une déstabilisation".
La Géorgie a finalement annoncé avoir arrêté l'homme politique en début de soirée.
Rattrapé par ses mensonges
Mi-septembre, sur les réseaux sociaux, l’ex-Président a affirmé que l’opérateur russe Beeline avait transféré la liste de ses contacts à l’ex-Premier ministre géorgien Guiorgui Gakharia. Ces informations ont fermement été démenties par l’opérateur. Faisant partie du groupe international VEON, Beeline a souligné se distancier de toute activité politique.
Depuis ces dernières années, Mikhaïl Saakachvili a plusieurs fois promis de revenir dans son pays natal, où il a été chef de l’État entre 2004 et 2013, mais n’a jamais réalisé ce projet.
En 2008, il avait déclaré qu’"au nom de la paix" ils étaient "prêts à faire tout compromis" mais quelques heures plus tard, Tskhinvali, capitale de l'Ossétie du Sud, avait été attaquée par la partie géorgienne.