Champion du "Made in France" durant son passage au ministère de l’Économie, Arnaud Montebourg s’est prêté à un petit jeu de questions-réponses sur le sujet, dans une vidéo publiée par Les jeunes pour Montebourg.
Interrogé par exemple sur son chanteur ou son plat "Made in France" préféré, l’ancien ministre a donné des réponses plutôt convenues, citant Claude François et la blanquette de veau. Mais il a surpris son monde au moment de citer son prénom français favori. Il a en effet opté pour Leïla, un patronyme d’origine arabe.
"Mon prénom +Made in France+ préféré, c’est Leïla. C’est le prénom de ma mère, qui est née à Oran. Leïla en arabe ça veut dire la nuit", a ainsi déclaré l’ancien ministre.
Il a récidivé quelques secondes plus tard, à propos de son slogan "Made in France" préféré. L’homme politique a cité le terme de "remontada", mot espagnol emprunté au monde du football. Pas très hexagonal.
Lors de son passage à Bercy, Arnaud Montebourg avait pourtant fait du "Made in France" et du patriotisme économique sa marque de fabrique. Le ministre était allé jusqu’à s’afficher en Une du Parisien avec une marinière et un mixeur de fabrication française, provocant un certain scepticisme sur les réseaux sociaux.
Querelle des prénoms
Par cette vidéo, l’ancien ministre est venu alimenter le débat autour des prénoms français, lancé par Éric Zemmour, il y a quelques années déjà. À plusieurs reprises, l’essayiste a en effet déploré que les patronymes en usage ne soient plus piochés dans le calendrier chrétien, ou parmi les personnages illustres, comme le préconisait une loi de 1803, abrogée en 1993.
En 2018, un débat houleux avait en particulier opposé l’essayiste à Hapsatou Sy, sur C8. Éric Zemmour avait déclaré à la chroniqueuse que ses parents avaient "eu tort" de la prénommer ainsi et l’avait rebaptisée pour l’occasion "Corinne".
La polémique a repris en vigueur ces dernières semaines, avec la montée en puissance politique de l’éditorialiste. Emmanuel Macron est notamment revenu sur la question, déclarant que l’identité française ne s’était "jamais bâtie ni sur le rétrécissement […] ni sur des prénoms".
Un site humoristique intitulé ViteMonPrénom a également vu le jour, dans le sillage de la controverse, permettant de se trouver un nouveau prénom, si celui-ci ne répond pas à l’ancienne législation.