Avec l’arrivée au pouvoir du prince héritier Mohammed ben Salmane, l’Arabie saoudite veut afficher un nouveau visage sur la scène internationale.
Pour cela, elle doit gommer un passé idéologique troublant pour l’image du royaume, analyse Haoues Seniguer, maître de conférences en science politique à Sciences Po Lyon, coauteur de Le Lobby saoudien en France: Comment vendre un pays invendable (Éditions Denoël), au micro de Rachel Marsden.
"Le prince a intérêt à concrétiser ses annonces, notamment en matière religieuse, en arrêtant par exemple d’exporter l’idéologie wahhabite. Aujourd’hui, on ne peut plus tenir pour responsable directe l’Arabie saoudite dans la diffusion ou la promotion de cette idéologie parce que Riyad sait que cette idéologie s’est retournée contre elle. Elle a inondé le marché de livres et même si elle souhaitait maintenant interrompre cela, elle ne pourrait plus puisqu’il y a une autonomie de cette littérature religieuse."