Cet accord, qui fixe un taux minimal d'imposition des entreprises d'au moins 15%, a été signé en juillet sous l'égide de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). L'Irlande, où siègent de nombreuses multinationales en raison de son faible taux d'imposition, refuse cependant pour le moment de reconnaître ce texte, approuvé par plus de 130 pays sur les 139 impliqués dans les négociations.
L'Irlande estime que la référence à un taux d'"au moins" 15% va jeter un doute sur les garanties qu'elle donne depuis des décennies aux entreprises dans leur décision d'investissement à long terme.
Avec un taux d'imposition de seulement 12,5%, Dublin est parvenu à séduire les entreprises comme Google, filiale d'Alphabet, Facebook ou encore Apple. Ces multinationales emploient à présent directement plus d'un Irlandais sur 10.
"Si des certitudes et la stabilité peuvent être apportées, je pense que nous plaiderons en faveur de l'adhésion de l'Irlande à l'accord. Sinon, nous en resterons où nous sommes", a déclaré Paschal Donohoe à la chaîne de télévision RTÉ.
La décision officielle du gouvernement irlandais sur un texte amendé de l'accord fiscal est prévue avant ou autour du 8 octobre à l'occasion d'une réunion de l'OCDE, a-t-il ajouté.
Outre l'Irlande, d'autres États membres de l'UE, comme l'Estonie et la Hongrie, sont réfractaires à cet accord.
Plusieurs ministres irlandais ont par ailleurs dit observer de près la réaction du Congrès américain, qu'ils jugent profondément divisé, à une éventuelle adoption de cet accord, soutenu par Joe Biden.