Dans l’après-midi du samedi 25 septembre, un cortège de mariage a semé la pagaille à Méry-sur-Oise, rapporte La Gazette du Val-d’Oise. Composé de plusieurs voitures de sport, il a attiré l’attention des gendarmes en bloquant la circulation sur l’autoroute A16, puis sur la D44 à hauteur de Villiers-Adam. La situation a véritablement dégénéré lorsqu’il a atteint la commune.
Plusieurs invités n’ont pas apprécié que les militaires les suivent jusqu’à la mairie et au château, où la circulation a une nouvelle fois été bloquée. Une vidéo amateur diffusée sur les réseaux sociaux montre que certains se sont mis à jeter divers projectiles, dont des chaises, sur les véhicules de la gendarmerie.
"Les gendarmes sont intervenus pour tenter de les canaliser et c'est parti en bagarre générale", raconte ensuite le maire Pierre-Édouard Éon au quotidien.
Les forces de l’ordre ont dû faire usage de gaz lacrymogène pour gérer la situation. Bilan: trois véhicules endommagés et quatre militaires légèrement blessés. D’après Actu17, il n’y a pas eu d’interpellation, mais une enquête a été ouverte. À 18 heures, le cortège est reparti en direction de Méru, dans l’Oise, et le calme est revenu dans la commune.
Le syndicat des commissaires de la police nationale, dénonçant des "atteintes graves et inadmissibles à l’ordre public", propose d’"engager la responsabilité pénale des mariés".
Célébrations qui dégénèrent
Le 19 septembre, la police municipale de Laigneville a eu elle aussi affaire à un cortège particulièrement turbulent. "Ils ont commis tous les types d’infractions possibles. Dépassement en ville, non-port de la ceinture, feux rouges grillés et circulation à contresens", détaille le maire Christophe Dietrich auprès du Parisien. Sur une journée, la police a relevé 71 infractions, infligé un total de 9.585 euros d’amendes et retiré 100 points de permis.
D’après le quotidien francilien, ce phénomène récurrent dans l’Oise est en train de regagner en intensité au fil de l’atténuation des restrictions sanitaires, marqué par le bruyant passage de voitures de sport et des troubles sur la voie publique. "À Chantilly (Oise), où les mariés passent prendre des photos devant le château, c’est tous les samedis", se plaint un gendarme.
Pour lutter contre ce phénomène, nombre de mairies ont pris des mesures spécifiques. La ville de Compiègne oblige les mariés à signer une "charte de bonne conduite", tandis que la municipalité de Creil signale systématiquement tout débordement au commissariat et au procureur. À Nogent-sur-Oise, une centaine de caméras ont été installées. Le chef de la police municipale, Hervé Doucet, assure que la "vidéoverbalisation" permet en effet d’y endiguer le problème.