À Tachboulatovo, village de plus de 1.000 habitants, dans l’est de la Russie européenne, une antenne-relais est devenue source de discorde.
D’après le média local Bachinform, mécontents de la présence de l’antenne et par crainte de sa nocivité pour la santé, les habitants l’ont démolie.
"Elle va gêner les riverains. Avec le vent, elle va siffler, bourdonner, vibrer. Et les ondes sont toujours là. Pourquoi des antennes sont-elles posées à chaque kilomètre?", s’interrogent les villageois sur les réseaux sociaux, ajoutant que deux tours fonctionnent déjà dans les environs.
Propriété de l’opérateur mobile Tele2, l’antenne, posée sur un terrain privé à Tachboulatovo, devait déployer la 2G et la 4G pour les 1.500 habitants, selon le média russe RBC qui cite l’opérateur mobile.
En effet, l’antenne en question n’émet pas les ondes 5G, a précisé l’opérateur, car pour le moment son utilisation est limitée en Russie, faute d’attribution des bandes de fréquences. La police a lancé une enquête.
Des moines s’en prennent à la 5G en France
Les tentatives de démolition d’antennes-relais, de préférence 5G, ne sont pas rares en France.
Récemment, deux moines d'un couvent catholique intégriste du Rhône ont été inculpés pour avoir mis le feu à un pylône téléphonique dans la nuit du 14 au 15 septembre à Saint-Forgeux, au nord-ouest de Lyon, relate Le Progrès. Les deux protagonistes, âgés de 39 et 40 ans et appartenant à la communauté capucine basée au couvent Saint-François, à Villié-Morgon, ont été interpellés en flagrant délit, au moment où ils tentaient d'incendier une autre antenne dans une commune voisine.
D’après les intéressés, par ce geste ils voulaient prémunir la population des effets nuisibles de la 5G. "Les ondes sont très nocives à [sic] la santé et ils souhaitaient agir pour le bien-être de l'humanité", expose au quotidien la porte-parole du couvent, évoquant "un acte isolé et une erreur de jeunesse". Les deux ont été placés sous contrôle judiciaire.
L’impact de la 5G
En juin, l'Agence nationale des fréquences (ANFR) s'est montrée plutôt rassurante sur les ondes 5G.
Selon les tests effectués par l'ANFR en gare de Rennes, où deux antennes fabriquées par le groupe Nokia ont été installées à titre expérimental, les niveaux d'exposition mesurés oscillent entre 0,4 à 3,2 volts par mètre (V/m), soit "bien en dessous de la valeur limite réglementaire qui est de 61 V/m dans cette bande de fréquences". L’agence ajoute qu’il conviendrait de tester différents types et différentes marques d’antennes.