Le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) a remporté les élections au Bundestag avec un très léger écart vis-à-vis de la CDU/CSU.
Le SPD a obtenu 25,7% des voix, l'union conservatrice menée par Armin Laschet est à la deuxième place avec 24,1%, son résultat le plus bas de l'histoire. La troisième place est occupée par les Verts avec 14,8%, suivis par le Parti libéral-démocrate (FDP) avec 11,5%. L’Alternative pour l'Allemagne (AfD) est cinquième avec 10,3%.
Chacun des deux camps arrivés en tête a toutefois besoin de trouver deux autres formations pour constituer une coalition majoritaire à la chambre des députés, une première depuis les années 1950.
"Aujourd’hui, un grand nombre d’électeurs ont voté pour le SPD parce qu’ils souhaitent un changement de gouvernement et qu’ils veulent que le prochain chancelier s’appelle Olaf Scholz", a commenté le candidat des sociaux-démocrates en parlant de lui à la troisième personne.
Comparaison avec les résultats précédents
Ainsi, la CDU/CSU a reçu 8,8% de moins qu'en 2017. Le SPD a amélioré son résultat de 5,2%, les Verts de 5,7% et les libéraux-démocrates de 0,8%. Du côté des partis en régression: l'AfD a perdu 2,3%, la Gauche (Die Linke) 4,4%, divisant ainsi son score par deux.
Pour les chrétiens-démocrates, les "pertes sont amères", a admis le numéro deux de la CDU, Paul Ziemak. Jamais le parti n'était tombé sous le seuil des 30%. En 2017, il avait encore enregistré 32,8% des suffrages. Symbole de cette déconfiture: la circonscription d'Angela Merkel, dans laquelle elle était élue députée depuis 1990, tombe aux mains du SPD.
Dans le même temps, pour la première fois depuis 2002, le parti Die Linke ne franchit pas la barre des 5% pour obtenir des sièges au Bundestag. Cependant, il pourra avoir une représentation: selon la loi allemande qui indique que lorsqu'un parti reçoit trois mandats directs, ce que Die Linke a réussi à obtenir, il obtient des sièges au Bundestag en fonction du pourcentage de voix reçus des listes des partis.