"Ils ont une compétence technique que je n'ai pas, d'élus, de maires, de présidents de conseils régionaux... mais à quoi sert la compétence si elle est conjuguée avec l'impuissance ?", a-t-il interrogé dans l'émission Le Grand Rendez-Vous Europe 1/CNEWS/Les Echos.
"C'est leur vrai problème", a-t-il exposé. "Une impuissance à la fois organisée, qu'ils ont acceptée -les juges, la Commission de Bruxelles-, et une impuissance née de leur incapacité à faire le bon diagnostic historique", a-t-il estimé.
Quand à la candidate du RN Marine Le Pen, elle a selon Eric Zemmour "des réflexes de femme de gauche", mais "n'est pas [son] obsession". "Je suis d'une famille politique qui s'appelait le RPR quand j'étais jeune, et je pense que si le Front national ou le Rassemblement national a autant progressé, c'est justement parce que le RPR a été nié, trahi", a-t-il poursuivi, disant avoir démontré dans ses livres "comment le chiraquisme avait trahi le gaullisme, avait trahi la droite".
Pour Éric Zemmour, LR, qui doit désigner son candidat le 4 décembre, est "un parti de notables centristes, qui après prétendent que je ne partage pas leurs valeurs. Mais eux-mêmes, en quoi partagent-ils les valeurs du RPR et de la droite d'avant ? Ils ont eux-mêmes trahi le général de Gaulle et même Georges Pompidou".
Dans un entretien presque entièrement consacré à sa conception de l'islam, des étrangers en France et à sa vision de l'histoire de France, l'éditorialiste a par ailleurs réitéré son opposition aux "lois mémorielles", ainsi qu'à la loi Pleven de 1972 réprimant les injures racistes et la provocation à la haine raciale, qu'il a jugée "liberticide".
Questionné sur une possible annonce de candidature -et alors que les derniers sondages lui accordent quelque 10% d'intentions de vote-, il a répété qu'il voulait "choisir son moment". "Si je n'y allais pas, je décevrais beaucoup de gens", a-t-il jugé.