Invité dimanche du Grand Rendez-vous d'Europe 1, CNews et Les Échos, Éric Zemmour, qui dit assumer tout, reprenant le mot célèbre de Napoléon "de Clovis au Comité de salut public, j’assume tout", s’est déclaré fermement opposé aux lois mémorielles, notamment aux lois Pleven et Gayssot, qui visent à lutter contre les injures et actes racistes, antisémites ou xénophobes. Lui-même a été convoqué le 8 septembre par le tribunal correctionnel de Paris pour "provocation à la haine raciale" et "injure raciale" et avait déjà été condamné par le passé pour ce même délit.
"L’histoire de France, il faut tout assumer. Il ne faut pas sans cesse se repentir. Je suis hostile aux lois mémorielles", a-t-il martelé.
Il a précisé que la plupart des historiens français avaient protesté contre ces lois qui "empêchent la liberté de la recherche".
"Effectivement, je serais favorable à les abolir, abolir aussi la loi Pleven qui est une loi liberticide qui nous pousse à la culpabilité et la culpabilité nous pousse à la quête d’expiation quitte à détruire notre civilisation", a avancé le polémiste avant de rappeler que la loi Gayssot avait été qualifiée de communiste par Simone Veil.
M.Zemmour a affirmé que ces lois "empêchent la liberté de l’histoire".
Ne pas aller à la présidentielle serait une désertion
Comme d’habitude ces derniers temps et depuis le début de sa tournée littéraire, il a été interrogé sur sa probable candidature. Se défausser après ses nombreuses déclarations pouvant désormais relever de la "désertion", selon lui.
"Si je n'y allais pas, je décevrais beaucoup de gens. C’est sûr. Et cela serait pris comme une désertion, une trahison", a-t-il répondu, détaillant qu’il analysait la situation depuis des semaines et des mois.
Les lois visées par Zemmour
La loi N°90-615 du 13 juillet 1990 est la première des lois mémorielles françaises, lois déclarant un point de vue officiel sur des événements historiques. Cette loi tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe est aussi appelée loi Gayssot du nom du député communiste Jean-Claude Gayssot qui l’a initiée.
Parmi les autres lois mémorielles se trouvent également celle sur le génocide arménien de 2001 et la loi Taubira sur l’esclavage de la même année.
La loi du 1er juillet 1972, dite loi Pleven, a créé les délits spécifiques d'injure, diffamation à caractère raciste ainsi que la provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence raciale. Depuis cette date, le racisme n'est plus une simple opinion en France: son expression publique ou non est un délit puni par des peines qui vont de l'amende à la prison ferme.