Présidentielle française 2022

"Greta Thunberg ménopausée": la description de Sandrine Rousseau par un chroniqueur de CNews indigne

Reprochant à Sandrine Rousseau de "surjouer" sa radicalité, l’éditorialiste de CNews Guillaume Bigot l’a traitée de "sorte de Greta Thunberg ménopausée". Les réactions de la classe politique ne se sont pas fait attendre.
Sputnik
"Sorte de Greta Thunberg ménopausée": la formule utilisée par le chroniqueur de CNews Guillaume Bigot pour décrire la finaliste à la primaire écologiste Sandrine Rousseau a provoqué l’indignation de la classe politique française.
"Si vous l’écoutez, on a l’impression d’une illuminée. C’est la folie verte. C’est une sorte de Greta Thunberg ménopausée", a avancé l’éditorialiste. "Elle débite des trucs ultra-violents en regardant face caméra. C’est un peu ce que fait madame Rousseau. Elle n’a pas le même âge, c’est ce que je voulais dire", a-t-il expliqué.

"Mentalité de Taliban*"

Les propos de M.Bigot ne sont pas passés inaperçus du côté des Verts et ont suscité la colère bien au-delà de la seule sphère écologiste. Alors que la députée EELV de Paris Alice Coffin a dénoncé les insultes sexistes qui visent selon elle les politiciennes "chaque heure pendant cette campagne", l’eurodéputée insoumise Manon Aubry a déploré la situation dans laquelle les femmes se voient traitées d’hystériques pour avoir défendu leurs opinions.
Le porte-parole Jeunesse de LFI David Guiraud a pointé une "mentalité de Taliban*" chez le chroniqueur "qui prétend pourtant vouloir "sauver" la France de l’islamisme". Julien Bayou, patron d’EELV, a pour sa part invité ses abonnés à faire un signalement au CSA.

"Outrance misogyne", selon Schiappa

Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté, a fait valoir qu’elle "aimerait débattre des désaccords de fond que nous avons avec Sandrine Rousseau", mais que "l’outrance misogyne des commentateurs" la poussait à défendre l’intéressée.
"Ahah la ménopause des femmes, c’est tellement drôle, et puis c’est vraiment un argument politique ça", a tweeté Mme Schiappa.
Face à la flambée de réactions, l’éditorialiste n’a manifesté aucun signe de regret: "Je ne savais pas que la ménopause était une insulte. Je ne savais pas non plus que pour une candidate EELV, être comparée à Greta Thunberg pouvait être infamant", a-t-il tweeté tout en soulignant que ses propos n’engageaient ni Europe 1, ni CNews.
*Organisation terroriste interdite en Russie
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