Joe Biden a exprimé sa frustration envers les médias américains lors des discussions avec Narendra Modi à la Maison-Blanche. Il a confié au Premier ministre indien que ceux-ci ne posaient jamais de questions précises et ne se comportaient pas aussi bien que leurs homologues indiens.
Narendra Modi et lui se trouvaient alors dans le Bureau ovale pour entamer des pourparlers officiels.
"Je pense que ce que nous allons faire, c'est faire appel à la presse", a concédé le Président américain tout en prévenant son invité avant que les journalistes n’entrent.
"La presse indienne se comporte bien mieux que la presse américaine... Je pense, qu'avec votre permission, vous ne pourriez pas répondre aux questions parce qu'ils ne poseront pas de questions pertinentes."
Malgré l’absence de transcription officielle des entretiens, ces propos ont été largement partagés par les utilisateurs des réseaux sociaux, y compris par certains correspondants auprès de la Maison-Blanche.
"Quand j'en ai entendu parler, j’ai pensé que Modi avait dit cela, mais non, c'est le Président américain", a écrit sur Twitter Katie Rogers, journaliste à la Maison-Blanche pour le New York Times.
Son collègue, Christian Datoc du DC Examiner, a souligné que les commentaires de Biden semblaient être "assez trumpiens".
Les journalistes tantôt loués, tantôt maltraités
Pendant sa campagne électorale au cours de laquelle les médias anéantissaient son rival Donald Trump, Joe Biden avait loué à maintes occasions la valeur du journalisme. Mais les choses ont changé.
Plus tôt cette semaine, il a refusé de parler aux médias américains après sa rencontre avec le Premier ministre britannique Boris Johnson. Les journalistes ont crié des questions sur la crise aux frontières sud du pays et les gardes-frontières américains utilisant des fouets contre les migrants haïtiens, apparemment sans résultat.
En juillet, Joe Biden a qualifié la journaliste de NBC News Kelly O'Donnell de casse-pieds pour l'avoir approché au sujet de la vaccination au ministère des Affaires des anciens combattants.
Il a déclaré à Kaitlan Collins de CNN qu'elle ne faisait pas "le bon métier" alors qu'elle lui avait posé une question sur ses entretiens avec Vladimir Poutine à Genève, mais s'est excusé plus tard pour "son ton sec".
Joe Biden a également menacé, en plaisantant, d'écraser un journaliste après avoir été invité à répondre à une question sur Israël lors d'un essai de voiture électrique Ford.