Justin Trudeau s’est vu réélire à son rôle de Premier ministre le 20 septembre dernier, en souhaitant que les électeurs aient leur mot à dire sur sa gestion de la pandémie du Covid-19 par biais de leur vote démocratique.
André Lamoureux, politologue et chargé de cours au département de sciences politiques de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), nuance au micro de Rachel Marsden la volonté de dialogue du Premier ministre:
"Pendant des mois, il n’a écouté rien ni personne. Et là, pendant la campagne, il prônait la discussion."
Malgré le grand bruit dans la presse et dans la rue, les manifestations antirestrictions n’ont pas joué un rôle décisif. Le politologue explique:
"La pandémie n’était pas l’enjeu de la campagne électorale. Ces manifestations, même si elles étaient bruyantes, étaient quand même minoritaires au Canada."
De son propre aveu, Trudeau voulait un "mandat fort", donc une majorité, notamment pour imposer de nouvelles mesures prises au nom de la lutte contre la pandémie de Covid-19. Parmi elles, un passeport vaccinal fédéral, ainsi que des milliards de dollars de financement pour chacune des provinces canadiennes afin qu’elles mettent en œuvre et coordonnent leurs propres systèmes de pass sanitaire à QR code.
"Plus de 80-85% de la population est en faveur des mesures sanitaires", poursuit André Lamoureux.