Soulignant qu’"Haïti continue de souffrir de la +triple tragédie+ des catastrophes naturelles, de la violence des gangs et de la pandémie de Covid-19", la Directrice exécutive de de l’UNICEF, Henrietta Fore s’est dit préoccupée par le fait que les deux tiers des migrants haïtiens expulsés de la frontière des États-Unis ces derniers jours sont des femmes et des enfants – y compris des nouveau-nés ayant des " besoins spécifiques et immédiats ".
"Lorsque les enfants et les familles sont renvoyés sans protection adéquate, ils se retrouvent encore plus vulnérables à la violence, à la pauvreté et aux déplacements – des facteurs qui les ont poussés à migrer en premier lieu", a-t-elle regretté.
Haïti est le pays le plus pauvre de l'hémisphère occidental et est depuis longtemps en proie à la pauvreté, aux troubles civils et à l'instabilité politique et économique.
Le mois dernier, un tremblement de terre de magnitude 7,2 a secoué le pays, bouleversant des vies, détruisant des marchés, des routes et des systèmes d'irrigation.
Quelques jours seulement après l'événement sismique, la tempête tropicale Grace a intensifié les souffrances avec des dégâts supplémentaires.
Jeudi matin, l'envoyé spécial américain pour Haïti, Daniel Foote, a démissionné pour protester contre l'expulsion de migrants haïtiens par avion de la zone frontalière, un processus qui a commencé le week-end dernier, après que plus de 13.000 migrants ont installé leur campement sous un pont.