La Défense tchèque pourrait formaliser la semaine prochaine une grosse commande de canons français

La signature d’un important contrat militaire franco-tchèque est prévue lors de la visite de la ministre française des Armées Florence Parly à Prague la semaine prochaine, selon la télévision tchèque. Un succès de l’industrie militaire de la France, confrontée également cette année à des situations moins agréables.
Sputnik
Un gros contrat militaire pour un montant de 8,52 milliards de couronnes tchèques (environ 344 millions d’euros) sera signé la semaine prochaine à Prague, informe ce vendredi 24 septembre la télévision tchèque se référant au ministère tchèque de la Défense.
La commande de 52 canons CAESAR (acronyme de "camion équipé d'un système d'artillerie"), fabriqués par l’entreprise Nexter, devrait être finalisée le 28 septembre prochain à l’occasion de la visite de la ministre française des Armées Florence Parly à Prague où elle rencontrera son homologue tchèque Lubomir Metnar.
Les systèmes d’artillerie français vont remplacer quelque 86 Dana, un canon automoteur de conception tchèque en service depuis 1981.

Échecs militaires

L’année 2021 est marquée pour la France par au moins deux épisodes désagréables dans l’histoire des exportations de produits de l’industrie militaire de l’Hexagone.
Le premier d’entre eux date de juin dernier, quand le gouvernement suisse a annoncé sa décision d’acheter des F-35A américains à Lockheed Martin au lieu des Rafale du français Dassault.
Trois mois plus tard, la France a reçu un "coup dans le dos" beaucoup plus important de l’Australie et des États-Unis. Ces derniers sont tombés d’accord pour construire ensemble, à l’aide de technologies américaines, des sous-marins à propulsion nucléaire, qui seraient utilisés par les forces armées australiennes pour maintenir la sécurité dans l’indopacifique face aux nouveaux défis. Cette nouvelle alliance militaire anglo-saxonne, avec également la participation du Royaume-Uni, appelée AUKUS, a entraîné l’annulation par l’Australie du "contrat du siècle" avec l’Hexagone sur l’achat de submersibles du français Naval Group pour un montant de plus de 30 milliards d’euros.
Cette deuxième histoire a engendré une véritable crise diplomatique entre Paris, d’une part, et Canberra et Washington, d’autre part.
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