La suspension des travaux du parlement, annoncée en juillet par Kaïs Saïed qui avait alors aussi démis le Premier ministre de ses fonctions, est prolongée, a indiqué la présidence tunisienne sur les réseaux sociaux.
Aucune précision n'a été donnée sur ces nouvelles mesures, rapportées au lendemain de l'annonce de la mise en place d'une nouvelle loi électorale laissant envisager le début de préparatifs pour la tenue de nouvelles élections législatives.
La décision de Kaïs Saïed de s'arroger l'ensemble des pouvoirs le 25 juillet a été dénoncée par l'opposition comme un coup d'État.
Depuis lors, le chef de l'État n'a pas nommé de nouveau Premier ministre ni présenté de feuille de route politique, alimentant les inquiétudes sur ses intentions dans un contexte de crise financière accrue en Tunisie.
Il est attendu que Kaïs Saïed apporte des changements à la Constitution adoptée en 2014, trois ans après la "révolution du jasmin" ayant renversé Zine Ben Ali.
Réagissant aux annonces présidentielles, le chef de file du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, a déclaré à Reuters que la principale force politique du parlement n'accepterait pas les nouvelles mesures, qui reviennent selon lui à annuler la Constitution.