L'Australie rompt le méga-contrat de sous-marins avec la France

La France dénonce une "rupture de confiance" au sein de l’Otan, mais compte y rester

Alors que plusieurs opposants politiques à Emmanuel Macron ont appelé à la sortie du commandement intégré de l'Otan, la ministre des Armées a laissé entendre que le pays comptait y rester.
Sputnik
L'annonce d'un partenariat stratégique entre les États-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni, au détriment d'un contrat de sous-marins français conclu avec Canberra, témoigne d'un "dialogue politique inexistant au sein de l'Alliance atlantique", a jugé mercredi la ministre française des Armées, tout en assurant que Paris comptait rester au sein de l'Otan.

"L'attitude des États-Unis à l'égard du programme de sous-marins est une nouvelle illustration du constat que nous faisons depuis des mois: aujourd'hui, le dialogue politique est inexistant au sein de l'Alliance atlantique", a-t-elle déploré lors d'une séance de questions au Sénat, citant également "le retrait précipité d'Afghanistan, de façon non concertée".

Plusieurs opposants politiques à Emmanuel Macron ont appelé à la sortie du commandement intégré de l'Otan, une organisation que le Président français avait vivement critiquée en disant qu'elle était en état de "mort cérébrale".
"Cela vaut-il de claquer la porte de l'Otan? Je ne le crois pas", a-t-elle ajouté.

"Révision du concept stratégique de l'Alliance"

Pour autant, "la raison d'être de l'Otan ce n'est pas la confrontation avec la Chine, c'est la sécurité transatlantique", et la "révision du concept stratégique de l'Alliance" prévue lors d'un prochain sommet à Madrid "nous permettra de le clarifier et de le faire en cohérence avec la boussole stratégique européenne pour renforcer l'Europe de la défense". "Être allié ce n'est pas être otage des intérêts de l'autre", a-t-elle conclu.
La décision de l'Australie d'annuler un contrat d'achat de sous-marins français en faveur de navires américains à propulsion nucléaire a suscité l'indignation de Paris. Le Président Emmanuel Macron, qui a rappelé les ambassadeurs de France à Canberra et à Washington dans un geste sans précédent, s'est entretenu mercredi avec le Président américain Joe Biden.
"C'est une rupture de confiance" entre alliés, a insisté mercredi Mme Parly.
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