Impliqué il y a deux ans dans le scandale du "blackface" qui l’avait conduit à s’excuser, le Premier ministre canadien qui vient d’être réélu a vu ressurgir une autre photo compromettante de lui alors que les Canadiens s’apprêtaient à se ruer sur les urnes pour les législatives. Il s’agit d’un cliché présentant le chef du Parti libéral du Canada déguisé en Noir, son visage peint en "blackface".
La photo a été diffusée par le groupe Canada Proud qui a accusé le Premier ministre, qui n’était alors pas encore réélu, d’être une "honte internationale" et a estimé que seul Erin O’Toole, chef du Parti conservateur du Canada (PCC), pouvait "arrêter" Justin Trudeau. Ce dernier a été finalement réélu pour un troisième mandat, mais n’a pas réussi à remporter la majorité souhaitée.
Toujours selon ce même groupe, la photo date de l’époque où le chef du gouvernement canadien avait 29 ans et était enseignant. Jusqu’en 2002, il a enseigné le français à la West Point Grey Academy et à l’école secondaire Sir-Winston-Churchill à Vancouver.
Un antécédent
Pour le moment, le Premier ministre n’a pas réagi à la diffusion de cette photo. Or, il y a deux ans, un mois avant la tenue des législatives, de pareilles images controversées de Justin Trudeau, défenseur du multiculturalisme, avaient fait surface.
Toutes ces photos semblent avoir été prises lors du même événement, lors d’une fête sur le thème des Mille et une nuits qui a eu lieu à Vancouver en 2001. La seule différence réside dans le fait que le nouveau cliché est en couleur.
En 2019, le Premier ministre a été obligé de présenter ses excuses, le déguisement en "blackface" étant considéré comme un acte raciste. Ces dernières années, de nombreuses personnalités publiques ont été accusées d’y avoir recouru et ont été obligées de s’en justifier, comme Antoine Griezmann qui avait peint sa peau en marron pour se déguiser en joueur des Harlem Globetrotters.
"C’est quelque chose que je ne considérais pas comme raciste à l’époque, mais je reconnais aujourd’hui que c’était raciste, et j’en suis profondément désolé", a pour sa part déclaré en septembre 2019 Justin Trudeau, pendant un point de presse en marge de sa campagne.