Le malaise de la classe politique à Washington et au Brésil face à la présidence erratique de Jair Bolsonaro pourrait-elle faciliter une influence étrangère lors de la prochaine élection présidentielle de 2022?
Le sondage Ipec donnait en juillet son rival, l’ancien Président Lula Da Silva, gagnant au premier tour avec 56% des votes et ne créditait Bolsonaro que de 23% des voix. Si, dans un premier temps, l’élite brésilienne était satisfaite de l’approche libérale économique de Bolsonaro, la classe politique se retourne maintenant contre lui. Maurice Lemoine, ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique et journaliste spécialiste de l’Amérique latine, fait le point:
"On le voit d’ailleurs dans les médias brésiliens, la ligne c’est le ‘ni-ni’: ni Bolsonaro ni Lula. Et c’est à la fois la ligne de Washington et celle des classes dominantes brésiliennes. Il faut donc écarter Bolsonaro et empêcher le retour de Lula. Pour le moment, aucun leader de droite ne se détache."