Une enquête administrative a été ouverte après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant un policier qui frappe un homme au sol lors de son interpellation vendredi à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), a indiqué dimanche la préfecture de police de Paris.
«Une vidéo, montrant une interpellation par des policiers à Noisy-le-Grand circule sur les réseaux sociaux. Une enquête administrative est ouverte», a tweeté la préfecture de police de Paris.
Sur ces images d'amateur prises du balcon d'un immeuble, deux policiers sont en train d'interpeller un homme, maintenu à terre. Arrive alors un troisième fonctionnaire qui lui assène un coup de poing puis un coup de pied au niveau de la tête.
Ce qu’il s’est passé
Les faits se sont déroulés vers 20h30 alors que les policiers intervenaient pour un «attroupement avec tapage, dans la rue», a indiqué à l'AFP le parquet de Bobigny.
L'homme, âgé de 22 ans, a ensuite été placé en garde à vue et déféré en vue d'une comparution immédiate lundi pour violences et outrage, a précisé cette source.
Pendant leur intervention, les policiers ont reconnu cet homme, déjà fiché pour outrage, et ont décidé de le mettre à l'écart. Mais celui-ci s'est énervé et a frappé les agents, selon une source proche de l'enquête.
Deux fonctionnaires ont reçu, l'un cinq, l'autre six jours d'ITT (incapacité totale de travail), a précisé le parquet.
De son côté, l'avocat de la famille du jeune homme, Me Arié Alimi, a annoncé à l'AFP son intention de déposer une plainte pour «violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique en réunion et avec armes».
L'avocat a estimé que son client avait fait les frais d'un «contexte conflictuel» dans ce quartier, à la suite de la relaxe d'une autre personne. Me Alimi a indiqué qu'il était en train de «collecter tous les témoignages».
«On regrette que le parquet, comme à son habitude, ait choisi de déférer après une garde à vue ce jeune hommes sans ouvrir d'enquête sur les violences pourtant avérées au regard de la vidéo et illégitimes», a réagi Me Alimi. «Il s'agit d'une protection des policiers par le parquet de Bobigny», a-t-il affirmé.