«Structurellement impopulaire», Macron n’est plus autant en vogue chez les retraités

La popularité de l’exécutif a fortement baissé chez les retraités tout en augmentant chez les jeunes, selon un sondage de l’Ifop. Une tendance que le JDD explique en partie par le retour de la réforme des retraites dans la communication gouvernementale.
Sputnik
En septembre, la popularité d’Emmanuel Macron baisse de trois points (38%) par rapport au mois précédent (41%), mais il reste favori dans les intentions de vote pour la présidentielle, indique le Journal du Dimanche (JDD), relayant les résultats de son baromètre Ifop. Il reste aussi plus haut en comparaison avec ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy (36%) et François Hollande (22%) sur la même période dans leurs quinquennats respectifs.
«Quand il se retrouve en comparaison dans une offre électorale, il est en situation de force face au morcellement de la gauche et l'éclatement de la droite, c'est avantageux pour lui», analyse le directeur général de l’Ifop Frédéric Daby dans le JDD. «Mais quand il est seul face à l'opinion, c'est plus difficile: il reste un Président structurellement impopulaire», ajoute-t-il.
Le chef de l’État voit sa cote particulièrement baisser chez les plus de 65 ans (de 50 à 41%) et les retraités (de 46 à 37%), de neuf points à chaque fois, tandis qu’elle augmente de cinq points chez les 18-24 ans. Même topo concernant Jean Castex qui gagne neuf points chez les plus jeunes (de 31 à 40%) mais perd huit points chez les 65 ans et plus (de 51 à 43%). Au total, le Premier ministre enregistre une baisse de quatre points (40 à 36%).

Réforme des retraites

D’après le JDD, les plus âgés n’apprécient pas que la réforme des retraites revienne dans le débat, et d’autres craignent qu’elle n’arrive pas avant l’élection présidentielle. Le sondage a été réalisé sur près de 2.000 personnes âgées de plus de 18 ans entre le 9 et le 16 septembre.
Samedi 11 septembre, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a justement remis le sujet sur la table, affirmant que «certaines parties du projet» pourraient être mises en place avant la fin du quinquennat, sous conditions de maîtrise de l’épidémie et de reprise de l’économie.
«La troisième condition qui nous tient à cœur, c'est la question de l'unité de notre pays dans ce contexte», a-t-il ajouté.
La veille, en déplacement en Provence, Emmanuel Macron avait rappelé son souhait de «trouver le bon système pour sauver nos retraites» tout en confiant avoir «d’autres priorités». Le projet de réforme des retraites tel que proposé en 2019 avait provoqué de fortes mobilisations, subitement coupées en 2020 par la pandémie de coronavirus.
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