Suite à l’annonce du lancement de la procédure de dissolution de la maison d’édition Nawa, accusée d’avoir diffusé «plusieurs ouvrages légitimant le djihad», Europe 1 a eu accès à la lettre envoyée par le ministre de l’Intérieur au propriétaire de ce «centre d’études orientales et de traduction», Abou Soleimane al-Kaabi.
Dans le document, M.Darmanin écrit notamment au sujet d’un livre signé du vice-président de Nawa, indiquant que cet ouvrage «légitime le recours à la lapidation en cas de rapports homosexuels» ainsi que «pour les femmes adultères».
Le ministre évoque en outre la publication de livres défendant «la mise à mort ainsi que les violences envers des personnes refusant de prier et de se repentir» et incitant au meurtre et à l’extermination des juifs.
Promotion du djihad
Dans le même temps, Gérald Darmanin note que Sami Mlaiki, président de l’association, «évolue dans un environnement pro-djihadiste» et affiche ouvertement son engagement à promouvoir le djihad ainsi que les organisations terroristes.
Selon le ministère de l’Intérieur, le beau-père de M.Mlaiki est un des fondateurs de la communauté islamiste de l’Artigat. D’ailleurs en mars 2019, le président de Nawa a écrit: «On peut reconnaître aux organisations djihadistes actuelles un certain talent pour épuiser la machine de guerre occidentale», indique Europe 1.
La maison d’édition réfute pour sa part les accusations portées à son encontre et dénonce la procédure de dissolution, lancée selon elle pour des raisons politiques.