Bardella explique en quoi Zemmour diffère du RN

Interrogé sur la fascination engendrée par Éric Zemmour au micro d’Europe 1, Jordan Bardella a évoqué les différences entre ce dernier et le Rassemblement national, tout en reconnaissant l’existence de points communs sur le fond.
Sputnik
Invité ce dimanche 19 septembre de l’émission Grand rendez-vous Europe1/CNews/Les Échos, le président du Rassemblement national par intérim a abordé les différences entre les positions de son parti et celles d’Éric Zemmour.
Il a cependant commencé par reconnaître qu’il existe «beaucoup de points communs sur le fond avec Éric Zemmour» avant d’avancer que «beaucoup de divergences» les séparent.
En exposant la première d’entre elles, M.Bardella s’est référé à la polémique sur les prénoms qu’il considère comme un marqueur social plutôt qu’un marqueur culturel.

«Résoudre les problèmes dans l’unité du pays»

«Nous souhaitons résoudre les problèmes des Français dans l'unité du pays, et non pas dans la division», explique-t-il.
Et de poursuivre: «Lorsque l'on veut résoudre des problèmes, il faut s'attaquer à la racine du mal, qui est la politique d'immigration du pays. Ce n'est pas de s'attaquer aux gens, aux personnes.»

Lui est polémiste, «nous, nous sommes des responsables politiques»

Une autre différence consiste, selon Jordan Bardella, dans le fait qu’Éric Zemmour est un polémiste, dont le travail est de produire des polémiques, tandis que «nous, nous sommes des responsables politiques».
En reprenant les propos d’Éric Zemmour qui affirmait que la classe politique parlait comme lui, il a rappelé que «la première affiche du Front national contre l’immigration date de 1973. Il avait 16 ans!».

La guerre civile n’est pas inéluctable

Le président par intérim du RN n’est pas non plus d’accord avec le polémiste lorsqu’il affirme que «la guerre civile est proche».
«Je ne crois pas que la guerre civile soit inéluctable», soutient-il, disant que son parti veut «résoudre les problèmes de la France dans la paix civile».
Parmi les autres «divergences», Jordan Bardella ne croit pas «que les femmes doivent être mises à l'écart du pouvoir».
Et l’homme politique de tacler le polémiste: «Je suis étonné qu'Éric Zemmour soit plus virulent à l'égard de Marine Le Pen que d'Emmanuel Macron».

Tournée littéraire de Zemmour

Entre-temps, le polémiste qui n’a pas encore pris de décision sur sa candidature à la présidentielle continue d’exposer ses prises de position dans le cadre de la présentation de son livre «La France n’a pas dit son dernier mot».
Vendredi, il a rassemblé quelque 800 personnes au palais des congrès de Toulon et samedi une autre présentation a eu lieu au palais des congrès de Nice.
Dans les deux salles, il a été accueilli aux cris de «Zemmour Président».
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